Éric Fruteau

Vers une réforme des institutions ?

À quelques mois des échéances municipales et intercommunales des interrogations demeurent sur l'avenir de notre démocratie. Celle-ci est souvent décriée tant le lien entre le citoyen et l'élu semble de plus en plus distant. La crise de confiance est réelle. Nombreux sont les maires qui ont souligné leurs difficultés à faire face aux exigences sociales et aux contraintes budgétaires. Sur le sol hexagonal, certains ne se représenteront plus, d’autres ont déjà démissionné. De toute évidence une crise existe.

Comment recréer la confiance et redonner espoir en nos institutions ?

Il me semble opportun de dire que la multiplication d'élections (constituant autant de tests électoraux pour les exécutifs locaux) ne permet pas l'exercice serein de la gouvernance et la mise en place de partenariats durables. Un œil attentif sur le calendrier électoral pour les 6 prochaines années : 2020 (municipales et sénatoriales), 2021 (départementales en mars et régionales en décembre), 2022 (présidentielles en avril-mai, législatives en juin) puis les Européennes en mai 2024. Les deux tiers d'une mandature municipale seront consacrés à des campagnes électorales. Pour éviter l'épuisement du citoyen et juguler l'abstention, un regroupement des élections locales, alternant avec des élections nationales et européennes tous les trois ans serait du bon sens. Cela apporterait plus de stabilité aux élus locaux et leur permettrait de se consacrer de façon plus concentrée, à l'exercice de leur mandat et à la mise en place des projets sur la base desquels ils ont été élus pour six années. Avec l'introduction de la proportionnelle et l'amplification de la démocratie participative, nous pourrions peut-être apporter une réponse à la crise démocratique qui secoue le pays et qui fait le jeu des choix extrémistes. Nous devons, tout en anticipant sur les grandes transitions, impulser les rapports de forces politiques pour l'essentiel : la défense des droits humains fondamentaux et l'empêchement des forces brunes nocives aux fondements mêmes de la République (liberté, égalité, fraternité, laïcité, justice sociale et progrès humains). L’organisation du calendrier électoral tel qu’il existe actuellement est un frein évident. Une réforme des institutions me semble incontournable pour atteindre ces objectifs.

À nos dirigeants d'être à l'initiative !

Eric FRUTEAU

"Je crois en La Réunion des solutions"

Bonjour. Humblement, pour répondre à certaines interrogations.

J'ai grandi dans un quartier populaire du centre-ville de Saint-André, avec des amis (de toute tendance politique) que je côtoie toujours aujourd'hui. Avec beaucoup d'entre eux, les jeux de rue, la pratique du football, l’école publique, la vie associative m'ont fait grandir et ont façonné mon caractère épris de justice. Mais aussi de liberté et d'un sens accru de l’égalité des chances et surtout du respect (c'est aussi une valeur sûre transmise par mes parents et le militantisme politique ou syndical).

En outre, depuis longtemps j'ai abandonné l'idée que je pouvais tout régler seul, immédiatement et tout le temps. Sûrement qu'avec l'âge j'ai appris à être moins impulsif et moins rebelle, plus novateur et plus bâtisseur. Peut-être ai-je fait évoluer une certaine fougue de jeunesse au bénéfice d'un tempérament sûrement plus circonspect. Mais cela ne veut pas dire que mes convictions sont moindres. Bien au contraire !

Je crois, plus que tout, en La Réunion des solutions. En l'unité réunionnaise également. J'ai sans cesse en moi un certain optimisme de combat. J'aime plus être positif que systématiquement dénigrer mes adversaires. Proposer au lieu de dénoncer systématiquement. Construire plutôt qu'inhiber. Ou casser. Former plus que sanctionner. Sans doute que mon métier d'éducateur m'a beaucoup apporté...

J'espère que ces quelques mots ont permis de comprendre ma conception de l'engagement.

Sincèrement,

Eric FRUTEAU

"Apaiser les préjugés et les haines, ...unir les hommes dans le travail et la lumière : ce sera la plus haute gloire de la génération qui se lève"

Oui, j'agis pour notre environnement !

Mes chers amis bonjour.

🍀✨Parce que je crois en notre capacité à aller dans ce sens, où que je sois et quelque soit mon niveau de responsabilité, j'agis pour l'environnement !

🍀✨ Avec pragmatisme et détermination, j'ai eu l'occasion d'agir pour un avenir durable... Une implication permanente. Une motivation régulière. Nous, en sommes pas peu fiers.

🍀✨ Quelques exemples :

🍀Localement : en étant les premiers territoires Réunionnais à adopter leur PADD (projet d'aménagement de développement durable) nos Collectivités (Saint-André et Cirest) ont donné l'exemple. Dès notre arrivée, mis en examen pour les travaux non faits par mon prédécesseur (mise aux normes de la STEP), nous avons su mobiliser 11 millions d'euros pour la rénovation de celle-ci et pour répondre à la loi grenelle sur l'environnement. La mise en place d'une politique saine sur la propreté (campagne "Sali pa nout ville") : nous avons lutter contre les dépôts sauvages et engagé la lutte antivectorielle. Une nouvelle déchetterie (rdm les bas) à été construite ainsi qu'une animalerie pour chiens errants. Le plan Alon VERSA a été mis en place dans le domaine des énergies renouvelables (abandon du projet de stockage de Pétrole à Bois Rouge défendu par la majorité précédente, valorisation de la station "pile soufre sodium" à Bras des chevrettes, utilisation des lampes eco pour l'éclairage public,... ). L'espace naturel sensible de Dioré a été valorisé pour préserver les espèces endémiques des hauts de la ville. Une programmation décennale des investissements pour préserver la ressource en eau et fournir de l'eau à la population à été adopté. Le plan d'aménagement "L'œil Urbain" à été adopté pour préserver le foncier agricole de la ville et limiter l'extension urbaine. La charte agricole signée alors avec la chambre d'agriculture a conforté cette orientation. Dans le domaine éducatif, la construction d'une école au normes environnementales (école Ary Payet à la Cressoniere 3,5 millions) illustre cette volonté. Tout cela en 6 années. Enfin, afin de limiter l'utilisation du tout voiture, le projet TCSP dans l'Est et à Saint-André (105 M€, financé partiellement par l'Europe) à débuté. Stoppé depuis...

🍀🍀Au niveau départemental

Avec le comité de bassin et l'office de l'eau, nous avons mis en place le SDAGE (Schéma départemental d'aménagement et de gestion de l'eau, préservation de la ressource, interconnexion des réseaux et distribution équitable d'eau brute aux communes,...) et monté un plan de financement des stations d'épuration de l'île (grand prado, trois chiens,...) afin de répondre à la loi sur la protection de l'environnement et préserver les écosystèmes marins. Dans la continuité, j'ai impulsé les études sur la mobilisation de la ressource en eau entre le Nord et l'Est (MEREN) avec 3 hypothèses : projet toujours d'actualité mais conditionné par un fléchage favorable des fonds européens. Au niveau agricole nous avons poursuivi le projet basculement des eaux d'Est en Ouest permettant l'irrigation des terres agricoles. Après 10 ans d'immobilisme un nouveau plan des déchets a été réalisé (c'est celui qui est en vigueur actuellement). Une action forte a été menée pour la préservation de la biodiversité réunionnaise (faunes et flores endémiques) en valorisant les Espaces naturelles sensibles de l'île. Les actions éducatives allant dans le sens du développement durable ont été accompagnées.

🍀🍀🍀 Convaincu de la nécessité d'œuvrer, dès le plus jeune âge, dans le sens d'une vie meilleure et durable , j'ai propulsé d'autres projets au niveau éducatif. Deux exemples : la construction d'un sentier botanique mettant en relief les espèces endémiques de l'île au collège Guy Moquet. À Champigny sur Marne, en une année, le lycée s'est inscrit et a obtenu un premier prix E3D (du notamment à son projet éducatif de construction de bornes solaires). Quelque soit l'endroit où l'on se trouve, la volonté y est. En outre, je passe volontairement toutes les autres actions illustrant les autres pilliers du développement durable (culturel, économique, social, sans oublier l'histoire ).

🍀🍀🍀🍀Alors oui, je crois plus que jamais en un avenir durable pour tous et j'invite les uns et les autres à faire des choix forts pour demain. Parce que nous sommes exposés et vulnérables (aux conséquences des changements climatiques et autres risques environnementaux) le réflexe de l'anticipation, de l'adaptation et de la prévention aux risques devient incontournable.

🍀✨ Bonne semaine à tous. À très bientôt.

Eric FRUTEAU

Elections européennes : enjeux et perspectives…

Le 26 mai prochain, quoiqu'on en dise et en dépit d'un désintéressement trop important, une  élection importante aura lieu. Il m'a semblé opportun, au-delà du fait de préciser pour qui il faut voter, d'exposer mon sentiment sur ce scrutin souvent boudé par les électeurs.

Point de vue généraliste

D’abord quelques repères historiques :

• L’Europe est née sur les cendres d’une guerre, sur les cendres du nazisme et de toutes ses atrocités. Pour tenter d’instaurer un climat de paix et de stabilité. En pleine guerre froide (opposant l’URSS et les EU) nait le traité de Rome et la CEE (1957)
• L’histoire montre donc que L’Europe s’associe à des valeurs et à des principes de solidarité, d’égale dignité entre européens.
• Dans tout projet il nous semble essentiel d’avoir un regard et une réponse humanistes afin de rester conformes aux droits humains fondamentaux porté par l’esprit initial.

Ensuite quelques éléments conjoncturels :

• L’Europe traverse une quadruple crise : crise de l’euro qui n’est pas réellement résolue, crise des réfugiés, crise sécuritaire, et crise existentielle qui, née d’une performance économique médiocre et de visions divergentes du projet européen, conduit certains pays et une part croissante des populations à contester les finalités jusqu’à la pertinence de l’entreprise européenne. Sur ces quatre fronts, la décennie qui vient sera déterminante. Il est ainsi indispensable de clarifier les enjeux, de définir des scénarios pour l’avenir européen, et de préciser les options pour la France tout en tenant compte de l’aspect social lié à l’augmentation des inégalités entre individus et entre les territoires.
• En outre la crise migratoire qui touche l’Europe et la France – La Réunion n’est pas épargnée : la France a su montrer dans le passé son sens de la solidarité en accueillant des gens pendant des périodes sombres comme le franquisme, la guerre d’Algérie, celle du Vietnam… en accueillant des travailleurs, portugais, africains, italiens, indiens, chinois,… pendant la grande ère d’industrialisation du pays. On a toujours su s’enrichir de ses apports culturels divers.

Enfin la question du modèle européen :

• S’il faut réussir l’intégration, le projet européen ne doit-il pas être un projet de force géopolitique à la hauteur des enjeux mondiaux de développement et des défis écologiques, énergétiques, d’intégration, de solidarité, de lutte contre le terrorisme et des extrémismes de toute sorte, d’aide aux RUP ? Comment ne pas s’inquiéter de la domination annoncée des Etats-Unis et de la Chine sur le Pacifique voire sur le monde entier ? Le projet européen ne doit-il pas être en mesure de répondre aux problématiques sociales, de pauvreté et d’inégalités croissantes si on veut inhiber la montée des extrémistes? Ce sont autant d’interrogations pour lesquelles il faudrait trouver des réponses justes. Sans réponses adéquates, on va vers une répétition malheureuse de l’histoire… Pouvons-nous revivre un autre déni de démocratie tel celui de 2005 ? Je pense qu’il y a une aspiration populaire profonde de reconnaissance de l’avis démocratique.
• En ce qui concerne la cohésion sociale, les ultramarins et les Réunionnais que nous sommes, au regard de la cohésion existant sur nos territoire, avons un rôle exemplaire à jouer. Nous sommes peut-être un modèle ; une véritable mosaïque dans laquelle chaque « pièce » contribue à garantir une cohabitation fraternelle et une attitude de tolérance et de respect; il y a matière sûrement à promotionner ce « chemin réunionnais » au niveau hexagonal voire européen.

D’un point de vue réunionnais

La Réunion bénéficie d’un statut particulier, celui de Région Ultra Périphérique (RUP).

• Les récentes analyses confirment que notre département a un bon taux d’utilisation des fonds structurels émanant de l’Union Européenne.
• Notre éloignement, notre insularité, notre relief, la dépendance économique, le climat difficile, sont des éléments justifiant notre spécificité mais qui parallèlement nuisent à notre développement durable. Il faut donc se battre pour conserver le statut de RUP et les aides structurelles. C’est l’un des enjeux, pour les Réunionnais et les ultramarins des prochaines échéances même si la réforme du mode scrutin a fait disparaître, à notre plus grand regret, des listes régionales ultramarines. Nous ne sommes à l’abri de rien. Un risque de rééquilibrage vers les pays de l’Europe de l’Est au détriment des aides spécifiques subsiste. Et il y a donc péril pour les RUP !
• Or, il y a des dossiers importants à défendre. Le programme Opérationnel Européen (POE) ce n’est pas moins de 2MM€ pour la période 2020 – 2026.  Et ce temps qui s’annonce, sera un temps de grande perturbations électorales (municipales, départementales et régionales, législatives et présidentielles, sénatoriales,…). En outre, la complexité des dossiers due à des multi-financements  conditionne également l’obtention des fonds européens. Que proposons – nous dans ce cadre de contractualisation ? Il faut donc déjà y réfléchir indépendamment des résultats des prochaines échéances électorales. Des dossiers importants doivent être positionnés. Celui de l’eau, celui de l’énergie, celui de l’agriculture, de la biodiversité, des transports et du désenclavement ou encore celui de l’éducation. D’autres dossiers pour lesquels les fonds européens n’existent pas, peuvent faire l’objet d’un rapport de forces à installer afin de gagner leur éligibilité. Le dossier de l’assainissement et des réseaux par exemple, peuvent être positionnés au regard des risques environnementaux et au regard de la vulnérabilité de notre île.

Comme on le voit, il y a de nombreux défis à relever, localement et sur le sol hexagonal.

• Nous pensons, que le rassemblement des forces vives (notamment à La Réunion) aurait pu être un rempart contre la montée d’une vision xénophobe et/ou libérale. Peut-être y avait-il une opportunité à saisir, celle de faire entendre une voie réunionnaise unitaire ? Le dépassement des clivages pour offrir un choix porteur d’espoir aux électeurs sous peu que nous puissions nous entendre sur l’essentiel ?...
  
• Conformément à ces données et à ces réflexions, et en dépit d’une abstention qui s’annonce élevée (comme en 2017 avec 80%... ce qui pose quand même la question de la représentativité) :
  
• Je pense qu’il faut rester fidèle à l’idée d’une Europe inclusive plutôt qu’exclusive, une Europe sociale et solidaire, humaine, de progrès capable de défendre la diversité et les spécificités des outremers face aux nombreux défis à venir (la transition énergétique, les aléas climatiques majeurs, les mutations économiques et commerciales globales, la pauvreté et les inégalités grandissantes par tout dans le monde).
• S’il faut garder une idée c’est celle qu’une fois le moment électoral passé, les Réunionnais,  quelque-soit leur couleur politique et leurs convictions premières, sauront se retrouver et se rassembler pour défendre notre île et ses dossiers.

Mesdames, Messieurs, telle est ma réflexion au sujet des Européennes prochaines.

Je vous remercie et je vous dis à très bientôt.

Eric FRUTEAU

"Apaiser les préjugés et les haines, ...unir les hommes dans le travail et la lumière : ce sera la plus haute gloire de la génération qui se lève".

Excellente année 2019 à tous !

Mesdames, Messieurs, Chers ami (e) s,

Nous commençons cette nouvelle année avec les vœux traditionnels. Je veux situer ceux que je vous adresse dans une réflexion que je continue de mener pour La Réunion de demain. Celle-ci m’oblige à un effort d’extension de ma pensée au-delà du seul territoire Réunionnais.

Ainsi, comme vous le savez, la planète entière est menacée par ces grands dangers qui menacent l’humanité et le niveau de vie : le risque nucléaire (Etats-Unis, Russie, Iran, Israël, Corée du Nord, Inde, Pakistan,…) est réel et les tensions entre pays pour le contrôle des ressources et des marchés n’arrangent pas les choses. Les changements climatiques en raison des activités humaines engendrent elles-mêmes l’élévation des températures et constituent un deuxième risque. Les conséquences sont nombreuses : la multiplication des tempêtes, les inondations, les sécheresses, les pics de froid ou de chaleur, l’élévation du niveau de l’océan (avec un risque donc pour les îles), la diminution des ressources (poissons, minéraux, et ressources non renouvelables). Le risque social dû à l’augmentation des inégalités sociales et territoriales (misères, famines, maladies, guerres…) dans tous les pays du monde est également un élément à considérer. Ces risques sociaux entraînant eux-mêmes des risques d’amplification de migrations de populations et donc de conflits. Ces situations engendrant à leur tour une montée menaçante de violences et d’actes terroristes, de populisme ou de nationalisme qu’il faut à tout prix combattre. Toutes ces menaces exposent des pays, l’Europe, la France, la zone india-océanique.

A ce titre, la Réunion et les RUP sont exposées et ne seront pas épargnées.

Ces menaces potentielles doivent être examinées même si nous devons également nous soucier de problèmes urgents qui rendent la situation encore plus complexe. Apparaît ainsi un paroxysme de contradictions qui demandent une analyse lucide et des réponses adaptées. Le réflexe d’adaptation peut être une solution nous permettant d’anticiper ces menaces potentielles et de se projeter vers l’avenir avec de réelles perspectives.

La Réunion, notre île, connaît en plus de ces risques planétaires, des problèmes concrets dus à une crise structurelle et à une situation socio-économique difficile. Les manifestations légitimes des « GJ » en novembre dernier témoignent d’un ras de bol populaire. D’un mécontentement généralisé. Face à la fragilité et à la vulnérabilité de notre territoire, il faut donc des solutions sérieuses et concrètes pour l’avenir afin de sortir d’une impasse évidente et permettre l’émergence d’un nouveau projet de société qui redonne confiance. Vous ne voulez pas vous renfermer dans la précarité et la pauvreté. Vous voulez changer la façon de faire. Plus de transparence et de participatif. C’est normal et vous avez raison. Zot i veut pu la politique comme longtemps. Zot i veut pu i trompe azot ! Zot i veut pu i achète azot ! Zot i veut un autre zaffaire, une autre méthode… Toutes ces revendications sont synonymes d'inquiétudes ! Comme vous, je suis inquiet pour nos enfants, pour la jeunesse réunionnaise, pour leur avenir. Comme vous je souhaite leur construire un avenir meilleur et serein.

En ce début d'année, j'émets donc le voeux que, nous Réunionnais, nous parviendrons à dépasser nos différences pour proposer, avec sérénité et confiance, lucidité, mais aussi avec le sens des responsabilités et de la volonté, un projet durable permettant le bonheur de tous ! Procrastiner ne sera plus très longtemps possible. C’est maintenant qu’il faut agir et proposer. Je continuerai moi-même à faire des efforts de proposition et aurai l’occasion de vous exposer ma pensée (blog et page FB à consulter). Il nous faudra être plus que jamais combattifs, lucides et néanmoins optimistes. Nous n’avons pas le choix si on veut que cela bouge et que les choses changent comme vous le souhaitez !

Gardons donc espoir pour demain !

Je vous adresse, ainsi qu’à vos proches, mes meilleurs vœux de bonheur, de la santé et plein de réussite ! La Réunion a besoin de tous pour avancer. Elle a besoin de vous, de nous, de tous !

Bonne année 2019 à tous !

Eric FRUTEAU

...Un enjeu démocratique unique... regarder l'avenir avec un œil averti et volontaire !

🎈Point de vue sur la situation.

🖍️Après l'expression populaire légitime de ces derniers jours nous devons nous dire que c'est une chance que la démocratie existe sous cette forme aussi. Même si cette expression repose plus sur une dénonciation globale que sur un projet cohérent. Mais ne commettons pas l'erreur de confondre une réaction populaire non guidée par un parti politique à une mobilisation partisane. Il y a une forme de liberté qu'il faut respecter.

🖍️Par contre il appartient aux responsables politiques en général et à la gauche en particulier de faire des propositions pour l'avenir. Il faut donner une perspective pour répondre à la mobilisation de ces derniers jours. Ça c'est de la responsabilité d'un dirigeant politique qui est à l'écoute. Il faut être responsable. L'être c'est bannir toute violence et resituer la contribution populaire dans le cadre d'un projet porteur d'espoir. Les Réunionnais ont besoin d'être rassurés et de voir qu'il reste quand mêmes des "politiques" qui croient en l'avenir et qui sont prêts à contribuer pour faire avancer les choses, faire progresser l'île.

🖍️La situation sociale et économique de l'île demande une vision sérieuse avec des réponses sérieuses. Pas des réponses qui peuvent être considérées comme clientélistes à six mois des élections européennes et à un peu plus d'un an des municipales. Le désarroi et les difficultés quotidiennes des gens sont réelles et dépassent des mesures ponctuelles. Le chômeur n'est plus seul concerné. Le travailleur pauvre, la mère de famille seule, le jeune étudiant, le "gramoun" devenu dépendant, le retraité,... Tous sont touchés par les conséquences d'une politique néolibérale qui fait énormément de dégât et n'épargne personne.

🖍️Le monde change, et le citoyen lambda subit ces transformations dans un contexte très contraint. Il faut réagir avec un nouvel élan, une nouvelle dynamique. Donc un autre projet adapté. À la hauteur des transformations multiples. C'est ce qu'on attend des dirigeants politiques. Sûrement que la période que nous vivons est une opportunité. Comme je l'ai dit, je pense qu'il faut se servir de l'opportunité de la nouvelle ère de la communication pour ne pas subir et regarder l'avenir avec un œil averti et volontaire. Il y a de toute évidence un enjeu démocratique unique...

Eric FRUTEAU

Transformer une société inégalitaire...

Bonjour.

La semaine dernière je publiais une contribution au débat au regard de l'actualité. Je tenais à préciser que toujours nous avons été dans une logique de propositions et de construction pour l'avenir. C'est ce qui m'a toujours animé et motivé. Le livre publié en 2012 symbolise ces intentions. Il a été publié sous l'angle d'un point de vue militant... Et déjà je disais qu'il fallait changer la façon de faire la politique...

Aussi je continue de penser que le mélange du libéralisme et de l'autoritarisme est nocif pour la démocratie sociale. Il faut revoir le système... Construire autre chose... Les gens veulent transformer une société inégalitaire qui a perdu le sens de l’intérêt général et de la justice sociale. Cela surprend certains politiques qui pensent (veulent) profiter de la situation pour préparer les prochaines élections. Ils se trompent. Les gens sont frustrés. Ils s'expriment et le mouvement est plus profond que l'on croit. Il faut aborder tout cela avec le recul nécessaire et se dire que des idées nouvelles émergeront et c'est tant mieux.

Eric FRUTEAU

Tirons profit de la nouvelle ère de la communication pour porter un projet de société durable au service des Réunionnais

Cela n'aura échappé à personne, l'île est en crise. Crise démocratique, crise politique prenant le pas d'une crise sociale et économique qui n'a jamais fini en réalité.

En regardant dans le rétroviseur nous voyons qu'après l’époque de la misère coloniale, la départementalisation (arrachée par des députés communistes) a permis d'enchaîner sur de grandes avancées sociales (services sociaux, protection de l’enfance, santé,..) et éducatives. Dans les années 80 d'autres victoires pour le progrès ont été possibles (libéralisation des ondes, abolition de la peine de mort, décentralisation,...). Cette période a été suivie par celle d'un grand et long combat mené par les progressistes de l'île (contre ceux qui défendaient le système de parité) pour l'égalité sociale individuelle avec la métropole puis l'alignement du RMI (je me rappelle avoir fait signer des pétitions dans les rues Saint-André). C'était "l'ère de l'égalité" ou de la reconnaissance sociale.
Depuis, La Réunion est devenue Région Ultra Périphérique (RUP avec un statut communautaire particulier) mais n’échappe pas aux conséquences d’une politique rigoriste imposée depuis 2005 par une constitution non voulue par le peuple : progression des inégalités, de la misère, de la pauvreté, de l'exclusion... Les collectivités locales, exsangues et contraintes financièrement, ne peuvent assumer leurs missions respectives. Parallèlement l'abstention et l'extrême droite progressent.

Et voilà qu'arrivent les nouveaux moyens de communication et la démocratisation des outils de liens sociaux.
Sûrement que les responsables politiques n'ont pas su (ou pu) anticiper l'ère de la communication. Ces changements sociétaux liés aux nouveaux modes de fonctionnement en réseaux, à la rapidité et à l'instantanéité de l'information... Le monde a donc changé et la Réunion vit ces transformations surprenantes (aussi surprenantes que la rapidité de la mutation économique due au passage d’une économie primaire à une économie où le tertiaire devenait prédominant).

C'est avec ces références historiques et dans ce contexte de changement que nous devons nous projeter et tenter un nouveau modèle de société durable tirant profit de cette nouvelle ère de la communication plutôt qu'en être victime.

Considérons comme il se doit les risques mondiaux à venir auxquels notre île sera exposée au même titre que tout territoire sur la terre (risques nucléaires, ceux liés aux changements climatiques et à la raréfaction des ressources, et risques sociaux liés aux inégalités croissantes). Forts de cette réflexion faisons le pari d'un modèle fort, d'un nouveau projet de société durable plus démocratique car participatif et citoyen, s'appuyant sur des piliers tels nos atouts (jeunesse, petitesse du territoire, fort taux d'équipements,...), la défense des droits humains fondamentaux (emploi, logement, santé, éducation...) et enfin l'autonomie énergétique et la sauvegarde des besoins vitaux. Il y a moyen de créer de la plus-value et de la richesse en faisant jouer autant la solidarité nationale que locale (les Réunionnais savent être solidaires).
Mais cela nécessitera il est vrai de la sérénité, de la confiance, une capacité de dialogue et d'écoute, de la patience, du respect, un esprit de responsabilité. Bref tout ce qui rompt avec le clientélisme et le maintien d'une déresponsabilisation entretenue jusqu'ici par certains. Une force pour dépasser les enjeux purement électoraux. Et Je laisse chacun évaluer si les annonces faites ce soir répondent ou pas aux attentes des Réunionnais pour un avenir meilleur.
Ce que je sais c'est que nous n'avons plus de temps à perdre. C'est maintenant que l'union et le rassemblement des Réunionnais peut peser sur toutes les grandes orientations contractuelles en se projetant sur au moins les 10 prochaines années.

C'est sur cette base que nous pouvons espérer rétablir la confiance populaire et lancer des passerelles avec nos gouvernants nationaux pour sortir de la précarité tant décriée et préparer sereinement l'avenir de nos enfants. Les Réunionnais méritent une société de bonheur. Telles sont mes premières réflexions (et une première contribution au débat) en cette fin d'année 2018.

Eric FRUTEAU

Demain La Réunion

Le 1^er décembre 2018

...un brin de lumière peut redonner espoir et ouvrir de nouvelles perspectives !

Samedi, le temps d’un point de vue : un brin de lumière peut redonner espoir et ouvrir de nouvelles perspectives !

Les résultats des élections au Brésil n’ont laissé personne indifférent ! Une dérive extrémiste. Une montée du « fascisme » dont le Brésil est aujourd’hui la scène mais qui aurait tendance à se répéter dans de nombreux états (Etats-Unis, Allemagne, Italie, France,…) ! Car le pays sud-américain n’est pas un cas isolé et c’est bien ce qui nous inquiète ! Cela doit donc nous interpeller. Les portes risquent bien de se fermer là-bas. Ce sont peut-être les portes de la démocratie qui se fermeront. Pouvons-nous nous permettre d’être fragiles sur des valeurs d’humanisme et de solidarité ? Comme je le disais dernièrement je n’ai pas envie d’être amené à choisir entre une « nuée libérale » et un « orage autoritaire » ! Il doit bien y avoir une alternative progressiste possible ; une alternative salvatrice !

En Allemagne Merkel prépare déjà son départ car incapable de juguler la vague brune qui secoue son pays (dont l’origine reste quand même un positionnement fort pour une Europe libérale et technocratique coupée du peuple). En France (dont le peuple subit toujours le déni de démocratie imposé depuis le dernier référendum sur la constitution européenne), on ne peut pas dire que les choix faits vont dans un sens très social !

Que faire ?

Il y a peut-être un espoir pour le camp des progressistes, des démocrates et des humanistes… sous peu que ces derniers soient capables de sortir de divisions stériles, arrivent à mettre leurs EGO de côté et pensent rapidement à ce qui pourrait rassembler et faire renaître l’espoir : un projet cohérent, humain, durable et progressiste quoi ! Cela devient urgent ! Sinon l’abstention, le désintéressement collectif, nocif, grandira et la dérive libérale poursuivra son chemin et en parallèle le renforcement des forces brunes obscures et des violences de toutes sortes ! Et La Réunion (avec son contexte socio-économique vulnérable) n’est pas exempte du risque ! D’autres pays (le Portugal par exemple, qui s’est notamment illustré par un projet énergétique durable) ont pourtant réussi à éviter le danger de la rigidité et de l’austérité. Pourquoi pas nous ? Gardons espoir que dans ce ciel sombre, un brin de lumière (c’est l’occasion de souhaiter aux Réunionnais une bonne fête de la lumière) ouvre la voie d’une alternative crédible et durable !

Mon point de vue !

Eric Fruteau

Daniel, merci pour tout !

Février 2012 à Terre Rouge - Saint-André lors de la présentation du livre "Développons La Réunion"

J’apprends ce soir le décès d’un grand homme, d’un grand monsieur de la culture et de l’identité réunionnaise. D’un ami, d’un camarade, d’un père. Daniel HONORE nous a laissé. C’est une partie de nous-mêmes qui s’en va. Modeste et humble, convaincu, déterminé et engagé, il dégageait un charisme naturel et une sagesse remarquable. Une intelligence tellement évidente. Son départ laissera un grand vide dans la vie de notre île.

Je ne peux m’empêcher ces souvenirs de celui qui avait signé l’AVANT PROPOS de mon livre « Développons La Réunion – Point de vue du militant ». Il avait alors écrit, entre autres :

 "J'ai toujours voulu voir un homme politique prendre la parole par écrit. Je rêvais de voir un homme politique écrire un livre, car les paroles s'en vont mais les écrits restent…".

«  Sans doute faut-il avoir foi en sa conception de la politique, une solide dose de conviction, pour vouloir la proposer aux autres. On ne peut penser convaincre autrui si on n’est pas convaincu soi-même. Mais le plus important est de faire vivre ses idées par ses actes. C’est pourquoi, dit le sage «  les anciens étaient avares de mots par crainte de ne pouvoir les confirmer dans leurs actes » ».

Daniel ou va resté dans les écrits réunionnais, mais plus encore dans nout patrimoine local !

Merci pour tout ce que tu as donné et transmis !

Avec beaucoup de peine, j’adresse mes très respectueuses et très sincères condoléances à son épouse ainsi qu’à toute sa famille.

Eric FRUTEAU

Le refus de solidarité européenne… un acte qui pourrait coûter cher aux générations futures !

 Dans la mémoire collective des pays africains, restera peut-être l’idée d’une Europe non solidaire ? ! Quel en sera l’impact pour l’Europe et pour la France demain ? Comment les peuples ultramarins peuvent-ils se distinguer d’une orientation paradoxale avec la constitution même de leur société riche de tant de diversités ?

Les démocraties européennes semblent impuissantes face à la crise migratoire. Cette tendance de fond s’est amplifiée avec les migrations de populations africaines, voire asiatiques. La gêne des dirigeants est palpable…

Pourtant la France, par exemple, a su faire preuve d’un esprit d’entraide dans des moments les plus sombres de l’histoire européenne (l’époque du fascisme, du franquisme ou du nazisme).

En accueillant les victimes de barbaries intolérables. En d’autre temps, elle a su pourtant accueillir des travailleurs étrangers (Algériens, Marocains, chinois, Malgaches,…) pendant la grande guerre ou pendant la seconde mondiale (Indochinois) ; lors de la révolution industrielle,…

En refusant d’admettre que la mondialisation, les guerres, la faim, le déficit de réserves naturelles (l’eau), les retards de développement, les grandes maladies, poussent les populations à migrer notamment en Europe, le refus de solidarité n’est-il pas un acte qui pourrait coûter cher aux générations futures ? Que fera-t-on demain quand l’Afrique et déjà L’Asie seront les décideurs. Car leur poids démographique croissant fera de ces pays des pays incontournables dans les rapports de force internationaux… Quand l’Europe vieillissante devra se référer aux décisions de ceux qui seront alors en position de force ? Il faudra alors espérer que la mémoire collective des pays Africains ne ramène pas l’Europe à la réalité peu solidaire d’aujourd’hui.

En tant qu’ultramarins, comment se distinguer d’une orientation paradoxale avec ce qui fait notre richesse : notre diversité culturelle, notre esprit de tolérance ? Nous vivons une époque cruciale qui risque d’être déterminante dans les relations à venir entre les grands continents. Si la xénophobie et l’extrémisme prennent le dessus en Europe, cela risque de fragiliser fortement l’avenir des populations demain, quand nous aurons alors besoin, à notre tour de solidarité. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour laquelle il faut combattre l’extrême droite et le populisme (qui ne fait que progresser dans de nombreux pays de l’Union Européenne à cause d’une austérité imposée par une technocratie bien loin des peuples).

J’ai l’intime conviction que les sociétés ultramarines peuvent apporter un souffle oxygénant dans ce débat qui anime les orientations et les choix puants de politiques migratoires pris par les dirigeants actuels de l’Union européenne… en ce qui concerne La Réunion (riche de cultures diverses, forte de son histoire et de ses racines), ce nouveau souffle demanderait un nouveau modèle encadré par le socle de constitutionnalité (dont la déclaration universelle des droits de l'homme est l'un des trois piliers) et s’appuyant notamment et entre autres sur la lutte infaillible contre les extrêmes et la défense des droits humains fondamentaux.

Eric FRUTEAU

"Nous devons construire une alternative à gauche"

Je vous propose cet article paru dans le Quotidien du  3 août 2018 d'Edouard MARCHAL.

"L'ancien maire de Saint-André, qui retrouvera son poste de proviseur adjoint en région parisienne à la rentrée, plaide pour la suppression de l'amendement Virapoullé et un nouveau modèle de développement pour La Réunion. Et annonce qu'il ne se prononcera pas sur les municipales avant le dernier trimestre 2019.

• EM : Eric Fruteau, vous séjournez actuellement dans l'île. Où serez vous à la fin du mois , pour la rentrée ?
• EF : Toujours au même endroit : à Champigny-sur Marne, en région parisienne, où je suis proviseur adjoint au lycée Gabriel-Péri depuis la rentrée 2017. C'est un lycée professionnel des métiers électrotechniques et de l'aide à la personne, situé en Zone Sécurité Prioritaire (ZSP). J'y ai été titularisé comme personnel de direction après mon année de stage. Le poste est très enrichissant et correspond à une évolution professionnelle à laquelle je réfléchissais depuis longtemps, même si ce n'est pas facile de partir et de laisser sa famille à 10 000 kilomètres.
• EM : Vous allez passer une année supplémentaire en métropole. Espérez-vous être affecté à La Réunion à la rentrée 2019 ?
• EF : Bien sûr ! Ma vie et ma famille sont ici. J'espère pouvoir obtenir un poste à La Réunion l'année prochaine, mais la décision ne dépend pas de moi et s'inscrira das le mouvement général. En attendant, même si j'ai la chance de pouvoir revenir plusieurs fois par an, j'expérimente ce que vivent de nombreux Réunionnais qui vivent loin de leur île. J'ai l'impression de revivre mes années d'étudiant à Toulouse.
• EM : Comment suivez-vous l'actualité locale ?
  
• EF : Depuis 2015 et la fon de mon dernier mandat [de conseiller général], je n'ai plus de contrainte d'élu, ce qui me permet de me concentrer sur mes projets professionnels. Mais depuis l'élection 2014, j'ai mis un point d'honneur à ne pas m'exprimer sur les affaires municipales.
• EM : au risque de laisser votre ancien premier adjoint, JB, à la tête de l'autre groupe d'opposition, occuper le terrain et capter la lumière...
• EF : Je ne suis pas là pour commenter ce que font les autres. Je considère que les trois élus de mon mouvement, Demain La Réunion (DLR), Robert Nativel, Colette Aquilimeba et Rita Houng-Chui-Kien, font très bien leur travail, de manière à la fois respectueuse et ferme. Ils ne sont ni dans le dénigrement ni dans l'excès. C'est une attitude qui me plait, je leur fais entièrement confiance.
• EM : Les municipales ont lieu dans et demi. Avez-vous l'intention de vous présenter ?
• EF : Ma décision n'est pas encore prise et je ne veux pas me précipiter. Je m'exprimerai probablement au cours du derniers trimestre 2019. Il y a plusieurs facteurs à prendre en compte. Le capital de confiance accumulé depuis 2004 [date de sa première élection au Département] en est un. La mesure de la volonté d'une équipe à s'engager et à assumer collectivement en est une autre. La politique me passionne, j'ai été dans les bureaux de vote dès l'âge de 18 ans. Mais depuis 2014, j'ai décidé de prendre le temps de la réflexion et du recul. Et je compte consacrer les prochains mois à travailler à un projet général pour La Réunion.
• EM : Votre éloignement temporaire ne risque-t-il pas d'être un handicap si vous décidez de vous lancer ?
• EF : Comme je vous le disais, j'ai fait le choix dès 2014 de ne pas intervenir dans le débat municipal. Que je sois présent ou pas ne change donc pas grand-chose, d'autant que je reste en contact très régulier avec mes camarades et avec la population. Je suis parfaitement au fait de la situation saint-andréenne.          
  
• EM : L'unité à gauche, qui a fait cruellement défaut en 2014, est-elle envisageable en 2020 ?
• EF : Elle manquait aussi en 2008 [le candidat PS Emmanuel Sériacaroupin, qui avait recueilli 11,32% au premier tour, avait cependant fini pas se désister au deuxième]. En core une fois je m'exprimerai là-dessus en temps voulu. Tout ce que je peux dire, c'est que Demain La Réunion, discute avec tous ceux qui le souhaitent. La preuve, c'est que pour les sénatoriales de 2017, notre président Michel Picot figurait sur la liste PCR de Gélita Hoarau.
• EM : Jean-Paul Virapoullé multiplie les démarches pour sauver l'amendement qui porte son nom dans le projet de réforme constitutionnel. Pourquoi est-ce important de le supprimer ?
• EF : Parce que le monde change et que cet amendement inhibe le développement de l'île. Chômage, pauvreté, crise énergétique, pénurie de logements,... Tous ces problèmes sont exacerbés chez nous et doivent trouver des réponses adaptées. La Chine, l'Inde, L'Afrique du Sud s'affirment comme les nouvelles puissances du commerce mondial ; ça se passe à côté de chez nous, alors qu'est-ce qu'on fait ? La Réunion doit pouvoir définir son propre modèle, dans les respect du bloc de constitutionnalité que forment la Charte des droits de l'homme, la Constitution et la Charte de l'Environnement. Pour le reste, on doit pouvoir innover. Et sur tous les sujets dont dépend l'avenir de La Réunion, nous devons construire une alternative à gauche. Tout en sachant dépasser les clivages partisans quand il s'agit de défendre l'intérêt des Réunionnais.

Propos recueillis par Edouard MARCHAL"

 

Bonne année 2018 !

Cher(e)s, ami(e)s, je vous souhaite un bon réveillon et une bonne année 2018. Que cette année soit la meilleure possible pour vous, vos familles, vos amis !

Au-delà de ces bons voeux, je formule aussi pour notre île un avenir meilleur. Que notre capacité à utiliser nos richesses, nos atouts, face aux bouleversements de l'histoire, du climat, de l'intelligence mondiale, nous permette de rester dignes et d'aborder sereinement les défis futurs !

Souhaitons que chaque Réunionnais garde l'espoir d'une vie et d'une île durables, d'un projet aboutissant au bonheur de tous !

Sincèrement,

Eric FRUTEAU

Et si on s’engageait !...

 Nous réunionnaises et réunionnais prenons l’engagement de défendre des valeurs de démocratie, de dignité, de solidarité et de fraternité.

Engageons-nous à poursuivre les luttes historiques menées par nos anciens pour la liberté et l’égalité.

Prenons l’engagement de faire avancer la Réunion sur la voie du progrès social, du développement économique et durable, de la justice et de l’identité culturelle réunionnaise.

Inscrivons-nous dans le rassemblement des générations afin d’apporter un souffle nouveau pour réduire les inégalités, conforter le vivre ensemble, participer à l’émancipation de notre société et ouvrir la Réunion sur le Monde.

Engageons-nous à enrichir le débat critique pour une meilleure citoyenneté.

Par notre adhésion, engageons-nous à respecter, défendre et promouvoir toutes ses valeurs. Celle portées par Demain La Réunion.

Eric FRUTEAU

Dans mon esprit l'espoir d'une mutation positive prédomine...

 

Souvent, j'essaie de me souvenir ce temps passé de lutte commune durant lequel j'ai grandi. Puis engagé et militant. Je me remémore les histoires des anciens de Saint-André. J’essaie d’imaginer ces moments avec les quelques images qui me reviennent à l’esprit. A travers les mots d’un père militant et engagé lui aussi, parti trop tôt. A travers les paroles d'autres qui nous ont quitté (Ary, Claude, Jacques, Clovis, Adrien et Adrien,…), j’essaie d’imaginer cette lutte permanente pour la liberté, la justice, l’égalité.

Ces efforts de mémoire m’amènent à dire que parfois les hommes changent ou disparaissent mais les combats perdurent. Des convergences se retrouvent entre générations. Des similitudes de lutte se dessinent. Cette liberté d’action et de pensée : c’est l’idée la plus remarquable que je retiens de cette époque marquée (celle de mon enfance) par une jeunesse rebelle, revendicative, désireuse de faire bouger les choses.

Enfin je me dis que, finalement notre combat, mon combat restent fidèles à celui mené par la génération passée : le combat pour un idéal, pour des convictions. Notre détermination reste dictée par des engagements pour l’intégrité et l’honnêteté, la démocratie. Pour un monde plus juste et solidaire. Des défis que nous tentons toujours de relever aujourd’hui avec Demain La Réunion.

Mais dans mon esprit, à n'en pas douter, l’espoir d’une mutation positive prédomine et me permet d’y croire encore plus fort...

Eric FRUTEAU

@FRUTEAU.DEMAIN.LA.REUNION

 

 

Un engagement captivant... un temps de consultation nécessaire !

Soir de victoire des handballeuses Saint-Andréennes

Bonjour. Réponse à la question récurrente apparue à chaque élection passée depuis 2014 : « …seras-tu candidat ? »

Comme je l’ai dit, je suis toujours sur mon chemin de patience électoralement parlant. Je suis resté, à mon sens, actif au niveau des idées et de la réflexion. Il est vrai que j’ai été absent des derniers scrutins… Mais la politique ne peut pas être qu’une affaire d’élections. N’est-ce pas ? Pour l’instant j’apprécie ces moments dépourvus d’implications électorales.

Ce que je peux dire c’est que la politique est un engagement captivant. Elle suppose qu’on y consacre du temps, de l’énergie,… de la patience. Elle demande des sacrifices. Mais aussi de la passion pour tenir, une foi sans faille en ses convictions et aux valeurs auxquelles on croit.

Dans l’article précédent j’ai plaidé pour une implication plus grande des jeunes. Il faut y croire. Cela est essentiel pour l’avenir de l’île. Comment redécouvrir le sens du collectif et se projeter vers une nouvelle dimension du développement de l’île en s’appuyant sur nos forces vives ? Cependant, être candidat à une élection nécessite la capacité pour celui (ou celle) qui le désire, d’intégrer tous ces ingrédients afin de servir au mieux l’intérêt général… Pas une simple affaire.

En temps voulu je m’exprimerai sûrement sur les sujets électoraux à venir. Nous sommes dans un temps d’analyse, de consultation et d’évaluation nécessaire.

Espérant avoir répondu à ces interrogations légitimes de tous ceux qui m’interpellent régulièrement.

Sincèrement,

Eric FRUTEAU

 

Pourquoi les Réunionnais n'auraient-ils pas droit à une société de bonheur ?

Avec une délégation de jeunes musiciens

Bonjour. Comme prévu, mon sentiment sur l’avenir de l’île :

Je suis inquiet, préoccupé. La situation actuelle me semble instable tant au niveau mondial, national que local. Nous sommes dans une phase de fragilité collective propice aux conflits. Le courtermisme, la dictature de l’urgence, l’égoïsme prennent trop souvent le dessus. De plus le manque de clarté dans les orientations des gouvernants est un facteur qui ne permet pas la confiance. La confusion et la fongibilité des lignes de ces dernières années, sur certains thèmes, n’arrangent pas les choses.

Nous vivons un « burn-out » démocratique. La démocratie sous sa forme actuelle est menacée. Ses fondements sont bousculés. L’intérêt général est négligé et la situation n’est pas propice à l’augmentation du niveau de bonheur des gens. Pour moi, Il faut s’attendre à des moments difficiles dans les années prochaines si rien ne change. On n’est pas à l’abri d’une nouvelle ère de misère généralisée sur ce fond d’angoisse et de désespérance…

Notre île reste très vulnérable (aussi bien sur le plan environnemental que social et économique) et les orientations annoncées par l’exécutif actuel ne sont pas rassurantes. Comment proposer aux jeunes générations un avenir expansif, radieux et mobilisateur ?

Il est nécessaire que nos responsables politiques fassent preuve d’imagination pour sortir d’une vision de plus en plus intolérante, fragmentée, atomisée et agressive de la société et pensent à redéfinir un projet qui fasse rêver. Un projet qui redonne confiance et espoir.

Pourquoi le Réunionnais n’aurait-il pas droit à une société de bonheur ?...

La semaine prochaine je répondrai à une question qui m’est revenue avant chaque échéance électorale passée depuis 2014 : « …Seras – tu candidat ? ».

Eric FRUTEAU

...Le processus démocratique doit être amélioré et réformé !

Avec des jeunes du Foot Interquartier

Bonjour.Réponse à la question « …Eric as-tu abandonné la politique ? » :

Hum… Je ne suis pas passif. Je milite avec Demain La Réunion auprès de mes camarades. Je me tiens informé et suis l’actualité à tous les niveaux. A ma façon je reste sensible aux sujets de société et politiques.

Il est important de poursuivre la réflexion et de s’impliquer. Je pense que La Réunion a besoin de gens qui s’impliquent. Il faut poursuivre l’engagement sous quelque forme que ce soit. La Réunion a besoin que les gens s’intéressent, s’engagent. La démocratie et l’éducation restent les meilleurs moyens qui permettent l’épanouissement de valeurs. Même s’il est vrai que le processus démocratique doit être amélioré et réformé afin de juguler le désintéressement et pour que les jeunes s’intéressent.

La jeunesse en général et réunionnaise en particulier ne doit pas fuir la politique. Elle doit s’emparer du sujet pour faire bouger les choses. Elle doit être une force motrice, propulsive. Je souhaite que les jeunes s’engagent partout là ils peuvent : dans les partis, mais aussi dans les associations sportives et culturelles, dans l’aide humanitaire et les actions caritatives,… Leur implication est importante pour créer de la vigueur, du dynamisme, du dialogue et garantir la cohésion de notre société.

Pour renouer avec une dimension plus collective de la démocratie. Investir dans la jeunesse tout en faisant face au vieillissement est un des défis à relever. Surtout ici à La Réunion. J’espère avoir répondu la question… qu’en pensez-vous ?

Souvent je suis interpellé sur l’avenir. De notre île, du pays, de la ville… Prochainement je préciserai mon sentiment à ce sujet.

Bien sincèrement,

Eric FRUTEAU

Un temps d'introspection profitable !

Chers amis bonjour.

Profitant de ces moments de repos, je souhaiterais répondre à certaines questions que beaucoup de personnes (des amis, des camarades, des proches, des citoyens) me posent.

La première question qui revient régulièrement est celle relative à mon « retrait politique depuis 2014». Je souhaite donc dire à ce sujet :

J'ai emprunté "mon chemin de patience"...Depuis mars 2014 j’ai réintégré l’Education Nationale. Je me consacre aux missions qui me sont confiées au sein d’établissements du second degré. Chaque année est différente mais mes journées sont bien remplies. Faire réussir nos jeunes, les aider à avoir une qualification et un projet de vie : c’est une noble tâche.

Au niveau familial, j’accorde beaucoup de mon temps à mes enfants. Mes filles grandissent et je rattrape un peu le temps « perdu ». Elles apprécient et moi aussi. Et puis je profite pour faire ce que je n’ai pas pu faire avant faute de temps : spectacles, sport, jardinage, cuisine, lecture,… ce temps d’introspection est agréable et profitable.

Enfin, je poursuis mon militantisme à ma façon avec Demain La Réunion.

Dans la prochaine publication je répondrai à la question « …Eric as-tu abandonné la politique ? »

Bien sincèrement,

Eric FRUTEAU

Législatives : s'interroger sur le fort taux d'abstention...

Législatives dans l'Est. Il faut souligner l'échec du candidat LR sur les deux tiers de SA et la victoire de Jean Hugues Ratenon sur la 5ème circonscription comme le souligne Demain La Réunion.

Cette victoire sonne comme un désaveu pour la majorité municipale Saint-Andréenne.

Mais au-delà de cette victoire nous sommes encore une fois alertés par le fort taux d'abstention. En effet sur l'ensemble de la ville, 27 229 inscrits (sur un total de 37 628) ont choisi de ne pas voter, de voter Nul ou Blanc. Soit 72,4% ! Sur la partie de SA de la 5ème circonscription le taux est de 71,36%. Sur celle de la 6ème circonscription, il est de 74.3%. C'est énorme !

De façon plus globale, sur l'ensemble de l'île et sur le plan national, nous retrouvons la même ampleur.

Dans un précédent article j'alertais déjà sur cette tendance illustrant une crise de confiance et une désillusion collective...

Se pose donc toujours la question (comme pour les Européennes !) d'abord de la représentativité puis celle du désintéressement d'une large partie des citoyens... nous devrions aussi nous interroger sur ces chiffres qui témoignent d'une rupture de plus en plus grande... EF.

Législatives : seul le rassemblement des réunionnais peut garantir des avancées fortes pour notre île !

Le 07 mai 2017 un nouveau Président de la République a été choisi par une majorité de Français. Cette élection ne peut dissimuler une situation qui interpelle. Elle est autant le reflet de l’expression de populations victimes d’un quotidien de misère et sans espoir que de celle d’une jeunesse en quête d’un renouveau. A La Réunion, au premier puis au deuxième tour, les Réunionnais ont exprimé leur volonté de changer de politique et de faire les choses différemment. Il nous faut entendre ces messages populaires.

Demain La Réunion n’a cessé de plaider pour le rassemblement des Réunionnais et pour l’émergence d’un nouveau projet de société répondant aux exigences démocratiques nouvelles, de développement de notre île et d’épanouissement de tous. Puissions-nous espérer une digne considération de notre île durant les cinq prochaines années !

Il convient désormais d’élire nos députés. Nous sommes concernés par sept circonscriptions. La question fondamentale qui se pose est de savoir quelle sera la représentation législative pour La Réunion et pour défendre quel projet ? L’enjeu est énorme et les défis à surmonter nombreux. Seul le rassemblement des Réunionnais peut garantir des avancées fortes pour notre île.

Fidèle à ses orientations progressistes et humanistes, Demain La Réunion milite pour un projet partagé, construit autour d’un rassemblement progressiste. Or, les élections passées (Européennes, départementales, régionales, premier tour des élections présidentielles) ont montré que la division des progressistes est propice à la droite, à l’extrême droite et à l’abstention.

Ainsi, au-delà des élections présidentielles, Demain La Réunion souhaite une représentation réunionnaise progressiste forte à l’Assemblée Nationale et estime que l’union des progressistes réunionnais est fondamentale pour contrer l’hégémonie d’un projet libéral et extrémiste. Les élections législatives peuvent être l’occasion d’initier une nouvelle démarche porteuse d’espoir au-delà des divergences.

Demain La Réunion regrette que les candidats des partis progressistes n’aient pu s’entendre et privilégier l’union dès le 1er tour dans l’ensemble des 7 circonscriptions de La Réunion. Cela aurait été une occasion essentielle de créer une dynamique globale de victoire et ainsi dresser de nouvelles perspectives avec l’espoir d’un nouveau progressisme réunionnais.

Demain La Réunion

Saint-André, le 31 mai 2017

Le droit fondamental pour chaque Réunionnais de pouvoir se faire soigner !

 Le rapport sur l’état de santé de la population en France met en lumière les énormes inégalités dans ce domaine à La Réunion. Des inégalités, par rapport à la France métropolitaine mais aussi entre les Réunionnais.

Sans aucun doute le lien est fait entre l’état de pauvreté dans lequel se trouve notre île (Article antérieur : « La Réunion territoire le plus pauvre de France »).

Saint-André, ma ville est la plus touchée par le cancer et les maladies liées à l’alcool et au tabac.

Il faut s’attendre dans les années prochaines à ce que notre île connaisse une ère de grande misère et d’énormes difficultés liées à la santé des gens, au troisième risque (vieillissement de la population), et au manque de travail des jeunes.

Le rapport indique : « Notre île est concernée par une mortalité très importante liée à des maladies cardio-vasculaires, à l’alcool et au tabac. Les microrégions Est et Sud sont les plus touchées. L’île présente de taux de mortalité supérieur à la moyenne nationale. Bien qu’elle soit moins marquée, la surmortalité prématurée (décès avant 65 ans) à La Réunion est importante. Les maladies cardio-vasculaires sont en cause. Les femmes seraient les plus touchées avec + 36,2 % contre + 20 % pour les hommes. Les Réunionnais sont 27,8% plus concernés qu’en métropole. On observe une mortalité plus élevée due au cancer vers la commune de Saint-André et dans les cantons allant de Saint-Pierre à La Plaine-des-Palmistes. En revanche, elle y est la plus faible autour de Saint-Denis...

Alcool et tabac facteurs de risque

...Concernant la consommation d’alcool et de tabac le rapport indique : « La consommation d’alcool est un facteur majeur dans plus de 230 décès par an à La Réunion, entre 2011 et 2013. Une mortalité élevée est observée sur la façade Est de l’île, notamment à Saint-André. Elle est, en revanche, la plus basse sur la partie Nord-Ouest du littoral, notamment à Saint-Denis. Le tabac est facteur dans plus de 610 décès chaque année. Les pathologies mortelles liées à la cigarette touchent le plus les communes suivantes : Saint-André, Sainte-Suzanne, Le Tampon, Saint-Pierre, Petite-Île, Saint-Louis et Saint-Joseph ».

Le diabète, un fléau

Pour le diabète, il est précisé : « Selon l’enquête Baromètre santé réalisée en 2014 dans les départements et régions d’Outre-Mer (DROM), la population réunionnaise présente un taux de diabète élevé. Sur une population générale de 15 à 75 ans, 9 Réunionnais sur 100 sont diabétiques en 2014. Le diabète est la cause initiale de 220 décès en moyenne entre 2011 et 2013. Le taux de mortalité lié à cette maladie est en baisse mais reste près de 3 fois supérieure à la métropole. Les données sont pourtant sous-estimées puisque le diabète est sous-déclaré sur les certificats de décès. De plus le suivi médical des patients est insuffisant sur l’île ».

Le lien entre les villes et territoires les plus pauvres et habitants souffrant de maladies est ainsi mis en évidence.

Faire face à une croissance démographique qui place notre île à la 13ème place des régions les plus peuplées et en 3ème place des régions les plus denses, sera aussi un des défis à relever dans les années prochaines. Dans un contexte aussi contraint, peut-on s’exonérer d’un projet global tenant compte de toutes ces difficultés liées ?

Plus que jamais doit se posera la question liée au droit fondamental pour chaque Réunionnais de pouvoir se soigner et d’être heureux !

Eric FRUTEAU

Solidairement et unis fêtons le 1er mai et gardons espoir en l’avenir !

 
« Unité à gauche », « Rassemblons-nous sur l’essentiel », « Un nouveau souffle est nécessaire », « Faire le choix d’un nouveau modèle avec nos valeurs et idéaux de progrès social et d’humanisme » tels ont été les principaux mots d’ordre de Demain La Réunion pour ces élections présidentielles.

Une gauche unie aurait pu permettre effectivement d’être représentés au 2ème tour de l’élection présidentielle.

Avec 27.67% en France métropolitaine (34.93% à la Réunion et 31.57% à Saint-André), le score de la gauche unie atteint des scores remarquables et non négligeables. Là encore ne s’agit-il pas d’un message populaire à considérer. Les électeurs par leur vote ont aussi exprimé leur volonté : un autre projet de progrès social et non de régression sociale est possible et souhaité. Une autre voie que celle d’un libéralisme accru et destructeur, est nécessaire et emporterait l’adhésion d’une grande partie des progressistes. Par leur « non-vote » (45.2% et 51% d’abstentionnistes et de bulletins nuls ou blancs respectivement à La Réunion et sur Saint-André) et leur refus de l’austérité imposée par la technocratie européenne (se référer aux résultats des candidats « anti-austérité »), les citoyens ont aussi lancé un message de désespoir et de méfiance envers le bipartisme (voire le tripartisme) et envers les exécutifs locaux. Un message qui traduit leurs souffrances et leurs difficultés quotidiennes. Il faut en tenir compte et ne pas mépriser cette expression d’une partie de la population. Il faut la considérer, l’analyser et proposer une orientation crédible à leurs yeux.

En réponse nous disons que rien n’est perdu. Bien au contraire ! Peuple de gauche unissons-nous et faisons taire ceux qui pensent qu’aucune autre solution n’est possible. C’est aussi ce message que porte Demain La Réunion. Un message de rassemblement des progressistes réunionnais, un message de rassemblement des Réunionnais tout simplement pour relever les défis à venir.

Dans ce contexte international incertain, national de méfiance généralisée et local d’une société morcelée, nous refusons le choix d’un modèle construit sur la division et la haine, le repli sur soi. L’élection présidentielle 2017 ne doit pas être un prétexte de division des Réunionnais. Elle doit être le début d’une ère nouvelle pleine d’espérance. Le commencement d’un projet d’avenir solidaire et populaire. Le début d’une offre nouvelle rétablissant la confiance et traçant de grandes perspectives.

Réunionnais, solidairement et unis fêtons le 1er mai et gardons espoir en l’avenir ! Bonne fête du travail à tous !

Eric FRUTEAU

 

L'espoir d'une Réunion unie pour un vrai projet de société

A la veille des élections présidentielles, tout en se référant à l'histoire, il nous semble important de préciser notre position construite sur une analyse lucide de la situation à La Réunion.

Instaurer la confiance et le bonheur de chaque Réunionnais.

Ainsi, face à la réalité morcelée et fragmentée, face aux difficultés liées aux inégalités croissantes et au chômage, nous devons garantir la cohésion - sociale et culturelle - de la société réunionnaise. L’ampleur de la crise politique et identitaire en France associée à la gravité de la situation sociale et économique de l’île, demande, impose le rassemblement des Réunionnais sur l'essentiel : la création d’emplois et de richesses, la construction de logements, la baisse du taux de pauvreté, la préservation de notre environnement et des outils vitaux,... tout ce qui permettrait d'instaurer la confiance et donc le bonheur de chaque Réunionnais.

Or l'élection présidentielle est l'occasion de promouvoir un projet, une vision de développement pour le pays, pour les Outre - Mers. Pour notre île un nouveau souffle est nécessaire 71 ans après la départementalisation. C'est ce que défend Demain La Réunion.

Soyons unis dans cette proposition au-delà des divergences et des idées partisanes. Soyons rassemblés afin de garder une capacité d'influencer sur les choix futurs.

L’espoir d’une Réunion unie pour un vrai projet de société.

Nous invitons donc les Réunionnais à faire le choix d'un nouveau modèle de société, le choix d'un nouveau progressisme construit autour des valeurs d’éducation, de justice, de liberté, de démocratie et d'égalité. Faisons le choix de la dignité et de la responsabilité afin de traverser ces grandes transitions démographiques, technologiques, environnementales et ces mutations économiques globales. Celui qui correspond à notre idéal de progrès social et d’humanisme.

Pour ces élections présidentielles, nous plaidons pour l’unité à gauche ; au-delà de ce scrutin nous souhaitons l’union de tous les Réunionnais autour d’un projet adapté nous permettant de garder l'espoir et de surmonter les défis à venir.

Demain La Réunion

www.demainlareunion.com

Saint-André, le 02 avril 2017

Adrien LARIVIERE, poteau du militantisme réunionnais et Saint-Andréen

Nous apprenons ce jour le décès de M. Adrien LARIVIERE ancien conseiller municipal et adjoint de Saint-André.

Le 13 mars dernier lorsque je lui ai rendu visite, j’ai éprouvé un fort sentiment de compassion et d’amitié. Lui qui a mené tant de combats. Et dans ce genre de situation nous nous remémorons forcément ces chemins parcourus ensemble. Adrien a fait grandir politiquement bien des enfants militants. Il a été un compagnon de lutte. Il a aussi été conseiller municipal, adjoint et conseiller communautaire à mes côtés. De 2008 à 2014, pendant six ans il n’a manqué aucun conseil municipal. Il a assuré avec détermination ! Je veux le remercier pour sa présence à nos côtés.

De joie ou de déception la vie nous a donc amené à faire route côte à côte. Avec la fierté d’avoir côtoyé ce poteau du militantisme réunionnais et Saint-Andréen, nous exprimons nos peines aujourd’hui à tous les siens.

A sa famille nous disons : soyez forts ; soyez fiers de lui. Nous garderons tous le meilleur de lui-même. C’est-à-dire sa fidélité, sa combativité, son dévouement, son engagement, sa gentillesse.

J’adresse mes condoléances émues à toute sa famille, à tous ses proches, amis et camarades.

A la section de Saint-André du PCR j’exprime aussi mes profonds regrets.

Très sincèrement,

Eric FRUTEAU

Demain La Réunion

Saint-André, le 26 mars 2017

Les élus de la gauche nationale et réunionnaise ont une responsabilité historique…

 Nous débutions l’année 2017 avec cette conviction pour l’avenir : « …Quelle que soit l’issue des échéances, nous avons le devoir d’anticiper sur l’après 2017. De résistances ou d’offensives, nous devons imaginer les projets futurs et dresser les grandes lignes de la société et du monde que nous laisserons à nos enfants. Si nous ne faisons pas cet effort, ces derniers nous jugeront alors sur notre égoïsme démesuré et notre incompétence à assumer ce que nous avons créé. Donnons-leur cette chance de promouvoir notre capacité et notre volonté à préserver la vie, à l’enrichir, à la célébrer… ». L’espoir est effectivement possible.

"...une conjoncture idéale pour les démagogues, les vendeurs de vent"

Parce que le contexte rend le peuple fébrile et la société fragile, l’espoir n’est possible qu’à certaines conditions. Et madame TAUBIRA a raison lorsqu’elle parle « de conjoncture idéale pour les démagogues, les vendeurs de vent ». Le contexte leur est favorable car il a été préparé par une politique inadaptée à la réalité, à la souffrance quotidienne des plus faibles, des plus démunis, de « la France d’en bas ». Cette même politique décriée par la base mais soutenue par « ceux d’en haut ». Alors le fossé idéologique s’est creusé au profit des discours extrémistes et populistes.

Que faire ? Il est évident que la désunion et les attitudes exclusives ne peuvent qu’amplifier la difficulté que rencontre actuellement la gauche. Mais la gauche nationale doit prendre conscience que depuis la chute du mur de Berlin, elle a été incapable de proposer un schéma alternatif à celui de l’hyper-libéralisme mondialisé (qu’ont tenté et que tentent encore d’humaniser ou de déguiser certains faussaires). Les élus d’une certaine gauche, ceux qui détiennent encore un peu de responsabilité, doivent comprendre aussi ce pourquoi ils perdent pied aujourd’hui. Depuis 2012, effectivement cette fongibilité des lignes politiques entre les gouvernants passés (dernière mandature) et actuels ont entraîné le peuple dans la méfiance, le doute, la peur. Elle a poussé une bonne partie des électeurs dans l’abstention ou vers l’extrême droite. Mais, les visions de la société ne peuvent se confondre entre elles. Il y a des différences, « des visons qui n’ont pas les mêmes conséquences ».

Nous devons pour cela engager et oser la bataille culturelle, idéologique et politique contre ces forces extrémistes et libérales se situant à l’opposé de notre idéal et de nos convictions.

Alors il me semble essentiel que nos valeurs soient défendues avec vigueur et enthousiasme. Ces valeurs sont fondamentales et nécessaires. A la Réunion toutes les grandes victoires sociales et de progrès (notamment celle de l’égalité des prestations sociales ou encore celle relative à la reconnaissance de notre identité culturelle pour ne citer qu’elles) n’ont-elles pas été acquises dans la lutte des forces progressistes unies et dans l’installation d’un rapport de force adéquat ? Or, d’autres combats restent à mener pour que le bonheur et la confiance s’installent, pour que le peuple s’épanouisse.

Nous devons pour cela engager et oser la bataille culturelle, idéologique et politique contre ces forces extrémistes et libérales se situant à l’opposé de notre idéal et de nos convictions. Parce que d’autres défis restent à surmonter. Parce que nous n’admettons pas que puisse s’installer en France, à La Réunion, dans les outremers, une vision archaïque construite sur la haine et la division, sur la résiliation aussi. Chaque élu doit mesurer sa responsabilité actuelle et à venir pour aider le peuple à comprendre la situation, les grands bouleversements, la fragilité sociale, l’état du monde. C’est là que les élus de la gauche nationale et réunionnaise ont une responsabilité historique. Pour y arriver, il est vrai, il faut promouvoir l’intérêt général et avoir le courage de dépasser les batailles purement électoralistes et politiciennes. Il faut rassembler.

Eric FRUTEAU

Créer les conditions pour un nouveau progressisme réunionnais

COMMUNIQUE DE PRESSE DE DLR

Le 28 janvier 2017, Demain La Réunion a été invité par le PCR à son congrès qui aura lieu le 05 février 2017. Demain La Réunion informe qu’il répondra favorablement à l’invitation comme il a répondu favorablement à celle de la fédération locale du PS en assistant à son congrès en 2015.

La présence d’une délégation de Demain La Réunion à Sainte-Suzanne se veut courtoise et respectueuse des organisations progressistes amies dont fait partie le PCR. Il faut écouter ce que les autres ont à dire pour qu’ils nous écoutent en retour.

Demain La Réunion s’est en effet inscrit depuis sa création dans une démarche de dialogue et de respect mutuel. Ainsi, Demain La Réunion souhaite, dans le cadre d’un rassemblement des forces progressistes réunionnaises, contribuer à créer les conditions afin de fédérer et placer le débat à un haut niveau d’ambitions et de convictions pour l’île, pour un nouveau progressisme réunionnais.

Au regard de l’ampleur de la crise économique, sociale et politique, Demain La Réunion estime qu’il est essentiel de rassembler les militants et les citoyens sur l’essentiel (des idées pour un nouveau projet), indépendamment du calendrier électoral.

Demain La Réunion a répondu et répondra encore positivement à toute demande de rencontres d’autres organisations politiques se reconnaissant dans notre appel à l’unité des forces progressistes réunionnaises pour l’avenir. C’est le sens du courrier adressé le 07 décembre 2016 aux organisations politiques réunionnaises (APR, LE PEUP, MCR, PCR, PLR, PPPC, REZISTANS) et de l’orientation validée le 21 janvier dernier par les adhérents réunis en Assemblée Générale à Saint-André.

Demain La Réunion

Saint-André, le 02 février 2017

En 2017 gardez espoir. Résistez, mais gardez espoir en l’avenir !

Sans doute que 2016, année sans élections en France, a été consacrée à la préparation d’une année très politique : 2017. On y est. Mais l’espoir est-il permis ?...

Dans le monde, les guerres en Syrie, au Yémen, en Irak, au Mali ou au Centrafrique, les attentats en tout genre, le Brexit au Royaume Uni, le changement aux Etats Unis, la destitution de la démocrate Dilma Roussef au Brésil, l’échec de la diplomatie dans la régulation des tensions,…sont autant de sujets qui ont alimenté les débats ou qui nous ont alerté sur une situation mondiale instable et plus que jamais sujette à des conflits, des massacres, des tueries, des actes barbares,  laissant des villes en ruines et en proie enfants, femmes, peuples opprimés,…

En France d’autres sujets ont caractérisé un contexte désespéré. La colère sociale, la déception, la peur, la méfiance gagnent du terrain. La démocratie est plus que jamais menacée à force de jouer avec le feu. La bataille idéologique est peut-être déjà perdue. L’austérité est passée par là, la vie des gens n’a pas été améliorée comme promis et le fossé des inégalités devient insupportable. Ce sont des éléments qui caractérisent l’ampleur de la crise politique et identitaire que vit le pays… mais une page est peut-être en train d’être tournée et nos gouvernants devraient s’en méfier. Les certitudes se brouillent. Les digues s’effondrent. Les hiérarchies sont bousculées, les postures souvent volatiles, le temps d’un sondage. Le peuple désorienté est inquiet et préoccupé.

Mais enfin, nous sommes à quelques mois d’un rendez-vous électoral essentiel et 2017 marquera l’histoire. Comme depuis 25 ans, le monde poursuivra sa mutation. Mais serons-nous en mesure de répondre à des questions fondamentales ? D’une dualité de visions extrêmes nous sommes passés à un climat multidimensionnel sur fond de lutte pour la maîtrise du pouvoir, de l’argent, de l’énergie. Serons-nous capables de répondre à une attente des populations les plus meurtries, de solidarité, d’humanisme, d’égalité, de démocratie ? Les choix populaires seront déterminants sous peu qu’ils soient ensuite respectés.

L’émergence de l’ère du numérique et des réseaux sociaux, leur déploiement universel parviendront-ils à juguler la montée des extrémismes religieux et politiques. Seront-ils des outils au service d’un apaisement du climat mondial ? En 2017, certainement que le pape François et le Dallai Lama continueront à « twitter », mais avec les grands de ce monde parviendront-ils à instaurer la confiance et l’espoir, la justice et la paix ? La gouvernance mondiale sera-t-elle pour autant améliorée et saura-t-elle sauver l’humanité toute entière du désastre écologique annoncé ?

Les changements climatiques, la surpopulation (8,5 milliards de personnes à l’horizon 2030), les mutations économiques mondiales sont autant d’obstacles à contourner, appelant une mobilisation permanente et courageuse de l’humanité toute entière.

C’est dans cette ère de transition, que nous abordons une nouvelle année. Nous souhaitons néanmoins que 2017 soit une grande année de réflexion sur notre avenir. Parce que dès à présent il nous semble primordial de penser aux 25 prochaines années.

C’est peut-être maintenant qu’il nous faut poser la question de la nouvelle gouvernance mondiale, européenne. C’est présentement qu’il nous faut anticiper sur ce que sera la société de demain en France, dans les outremers, à La Réunion au regard des grands changements démographiques, économiques, commerciaux, technologiques, environnementaux… et politiques.

Quelle que soit l’issue des échéances de 2017, nous avons le devoir d’anticiper sur l’après 2017. De résistances ou d’offensives, nous devons imaginer les projets futurs et dresser les grandes lignes de la société et du monde que nous laisserons à nos enfants. Si nous ne faisons pas cet effort, ces derniers nous jugeront alors sur notre égoïsme démesuré et notre incompétence à assumer ce que nous avons créé. Donnons-leur cette chance de promouvoir notre capacité et notre volonté à préserver la vie, à l’enrichir, à la célébrer.

Alors que 2017 soit propice à cet effort essentiel pour le monde, fondamental pour La Réunion de demain !

Bonne année à tous ! Et surtout gardez espoir. Résistez, mais gardez espoir en l’avenir !

Eric FRUTEAU

Un nouveau modèle militant pour un nouveau progressisme réunionnais...

Ambiance conviviale et fraternelle lors d'une soirée festive de Demain La Réunion

La transformation sociétale que nous souhaitons (un nouveau projet, un autre modèle de développement plein d’espoir et de bonheur) devrait reposer d’abord sur un modèle militant démocratique, de lutte commune (voire de résistance à venir) qui ne peut pas être le même que celui issu de la guerre froide et de la période des luttes pour la départementalisation.

Ce modèle nouveau ne peut pas être basé sur des accords de responsables contournant le militant, le sympathisant, le citoyen. S'il veut perdurer, il ne peut plus être à la remorque de simples stratégies électorales « d’arrière cuisine ». Le contexte a évolué, n'est plus identique, même si les problèmes perdurent 70 ans après la départementalisation. Le militant, le citoyen doivent impérativement être associés si nous voulons réussir le projet politique. Cela nécessite que les partis politiques s'interrogent. Cela demande de la volonté, de l'imagination et sans doute une attitude rassembleuse et fédératrice.

Pour installer un nouveau progressisme, il me semble important de dire que le modèle militant doit évoluer, reposer sur un vrai projet partagé, et s’adapter au contexte, à ces nouveaux sujets qui font débat et qui dépasse le seul cadre insulaire et national. Il devra s'adapter à une nécessaire évolution future de la démocratie. Le militant politique d'aujourd'hui, mieux informé que ses parents (déploiement de l’ère du numérique et des réseaux sociaux), a évolué entraînant une nécessaire adaptation de la part des organisations politiques si elles veulent réussir.

Alors comment imaginer ce nouveau modèle militant, dans le respect mutuel, dans la confiance retrouvée, dans plus de considération, dans l'objectif du rassemblement d’abord des progressistes, des démocrates, des humanistes Réunionnais et de tous ceux qui veulent que les choses aillent dans le sens positif pour notre île ? Comment susciter le rassemblement des Réunionnais ensuite afin de relever les défis à venir autour d’un vrai projet progressiste ? Il est sûrement nécessaire qu'un nouveau modèle militant s'impose pour construire un nouveau progressisme réunionnais.

Eric FRUTEAU

EricFruteau#LaRéunion#DemainLaRéunion

Respect mutuel, considération, projets pour l'avenir : les éléments essentiels pour la construction d'un nouveau progressisme réunionnais.

Interrogé hier par Le Quotidien au sujet de l’avenir politique à La Réunion, je déclarais « être inquiet et préoccupé. La situation actuelle me semble instable tant au niveau mondial, national que local». Au sujet de l’avenir de la gauche, je pense qu’effectivement que le peuple de gauche doit pouvoir se réunir. Cela demandera cependant du temps.

« Cela nécessite aussi que des étapes soient franchies : le respect mutuel, la considération sont des éléments nécessaires pour une reconstruction à prévoir si on veut réussir ».

Ensuite qu’il est aussi important, sans volonté d’hégémonie ni d’exclusion, de se retrouver sur le fond. Quel est l’essentiel qui pourrait nous réunir ? Comment imaginer un nouveau modèle militant capable de porter « un projet réunionnais alternatif ». Un projet progressiste. « Le temps de ce rassemblement ne peut pas être un temps calé sur un calendrier électoral vide de projet et de propositions pour l’avenir ». Cela ne ferait que rajouter des frustrations à d’autres. Il me semble alors possible qu’un nouveau progressisme réunionnais se construise. Demain La Réunion a toujours été dans cette démarche de respects et de dialogue.

Ces premières étapes n’empêchent pas un front plus large de rassemblement des élus réunionnais afin de défendre notre île au-delà des frontières insulaires. Le réflexe de rassemblement des Réunionnais est primordial et mériterait d’être porté par les élus réunionnais (notamment les progressistes) quelque soient leur appartenance politique… #Eric#Fruteau.

Décès du Sénateur Paul VERGES : Une lutte constante pour le rassemblement des Réunionnais !

Nous apprenons le décès du sénateur Paul VERGES. La Réunion perd un homme d’une grande valeur, une mémoire, un Zarboutan. Objectivement, c’est un homme de conviction qui a su mener des combats pour Les Réunionnais et éclairer par sa vision beaucoup de générations et de responsables politiques locaux et nationaux.

Nous faisons partie de cette génération, dont les pères et mères ont été des fidèles de Paul VERGES. Par eux, nous avons appris à comprendre la chance que La Réunion a eu : pouvoir inscrire dans son histoire la lutte déterminée de Paul VERGES et de nombreux camarades pour notre île, sa population, son identité, depuis le temps de la décolonisation jusqu’à nos jours.

Nous retiendrons volontiers ses discours dans les années 60 dans « Sucre amer » (film mythique de Yann Le Masson censuré pendant dix ans) : il déclarait que la misère était devenue insupportable et dénonçait les inégalités touchant alors une bonne partie de la population. « C’est un vrai massacre de la population. Il faut du travail pour juguler la misère… disait-il ». Ou encore : « Une population non nourrie qui a besoin du travail ; on parle plus de survie que de vie… ». Ce discours est malheureusement tellement encore vrai aujourd’hui !

Il dénonçait également, avec d’autres progressistes et démocrates, la fraude électorale, le climat de violence, de répression outrancière entretenue par les gouvernants de l’époque… tant de combats, tant de volonté et de détermination.

Nous adressons nos condoléances émues à toute sa famille. Mais aussi au PCR et à ses responsables. Puissiez-vous, puissions-nous poursuivre avec autant de conviction et d’imagination l’œuvre militante initiée par le sénateur #Paul #VERGES : cette bataille constante pour le rassemblement des Réunionnais face aux défis à venir. Sincèrement.

Eric #FRUTEAU

Demain La Réunion

Saint-André, le 12 novembre 2016

Avec le Sénateur Paul VERGES, dans le cadre de la préparation des dernières élections sénatoriales.