Éric Fruteau

11 années au service de l'intérêt général... une motivation toujours intacte !

11 années au Conseil Général au service du Département et de Saint-André

Mesdames, Messieurs, chers amis,

J’arrive au bout de 11 années de mandat de conseiller général (1^er mandat en 2004), passées au service de la collectivité départementale et de mon canton de Saint-André.

A la veille des élections départementales de mars 2015, je souhaitais dire que je reste profondément engagé pour La Réunion. Je suis persuadé que le rassemblement des réunionnais est impératif pour faire gagner notre île. D’ailleurs pendant les différentes mandatures, j’ai montré ma capacité à dépasser les clivages politique pour servir l’intérêt général.

Il m’est très difficile de faire le bilan de 11 années d’activités tant les compétences de la collectivité départementale sont nombreuses, allant du social à l’aménagement du territoire sans oublier la vie associative et l’éducation. Je me contenterai de citer quelques exemples témoignant de mon activité en tant que Conseiller Général :

• Pour Saint-André
• Construction du collège Morin  (livré en 2007 – 2008)
• Rénovation totale du chemin Morin et construction de l’ouvrage au dessus de la ravine sèche
• Entretien régulier et sécurisation des routes de Salazie (partie de Saint-André) et de Bras des chevrettes.
• Transfert du périmètre irrigué de Champ-Borne au Conseil Général
• La valorisation de l’Espace Naturel Sensible de Dioré
• Le dossier du forage de Chemin Sarabé à Bras des Chevrettes est prêt.
• Le soutien constant aux collégiens pour le fonctionnement et l’entretien de leurs collèges, pour leurs projets pédagogiques, pour l’informatisation de leurs salles et pour leurs voyages linguistiques.
• Et puis bien sur toutes les compétences obligatoires du Département dans le domaine de l’aide aux personnes âgées et celles atteintes d’un handicap, à l’insertion des jeunes et aux associations sportives et culturelles.
• Pour la Réunion
• Au-delà de l’accompagnement des projets défendus par l’ensemble des autres collègues conseillers généraux, j’ai eu certaines responsabilités qui m’ont permis de faire       avancer des dossiers essentiels pour notre île  (pas les plus       faciles…) :
• La mise en place du Plan Départemental d’élimination des déchets ménagers (PDEDMA) actuellement en vigueur aidant les intercommunalités dans leur politique de déchets.
• La mise en place d’un Programme Pluriannuel d’Investissement dans le domaine de l’eau avec l’office de l’eau et le comité de bassin : 25M€ débloqués dès la 1^ère année pour aider les communes à construire et mettre aux normes leur STEP, leur réseau d’eau potable, pour protéger la ressource en eau sur l’ensemble de l’île.
• Le lancement d’un vaste projet de valorisation des ENS de l’île et de sauvegarde de la biodiversité réunionnaise très riche en leur sein…
• La poursuite du grand projet du basculement des eaux (ILO) permettant l’irrigation et l’exploitation des terres agricoles de l’Ouest.
• L’étude finie du projet MEREN pour la construction d’ouvrages hydrauliques structurant sur les régions Nord et Est.

Ce sont là quelques exemples illustrant mon implication au sein de la collectivité départementale pendant ces 11 dernières années.

Je souhaite remercier l’ensemble des administratifs m’ayant accompagné pour ces projets et tous les collègues conseillers généraux qui m’ont associé à leur réflexion pendant ces dernières années.

Je souhaite aussi remercier M. Claude PANON, ma suppléante qui a été très active sur le terrain à mes côtés... Remercier aussi tous les militants loyaux et dévoués.

Mes chers amis, bien des problèmes subsistent. Puissions-nous tout simplement garder l'espoir pour demain !

Sincèrement,

#Eric FRUTEAU

 

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Entretien : "Pourquoi je ne serai pas candidat"

« Pourquoi je ne serai pas candidat »

L’ancien maire, conseiller général depuis 11 ans, ne briguera pas de nouveau mandat en mars. Il compte se consacrer à ses obligations professionnelles et à son jeune parti, Demain La Réunion, qu’il entend mettre en ordre de bataille pour les prochains rendez-vous électoraux. Explications.

-          Eric Fruteau, votre parti, Demain La Réunion, ne sera présent que dans le canton 5 (Saint-André centre), dont vous êtes l’un des conseillers généraux sortants. Serez-vous candidat ?

J’arrive au bout de 11 années de mandat de conseiller général. J’ai aussi été maire pendant 6 ans. Aujourd’hui, je veux prendre le temps de réfléchir à un projet fédérateur et progressiste pour notre île. C’est ce que nous avons commencé à faire en 2014 avec notre nouveau parti, Demain La Réunion, et qu’il faut approfondir. C’est la principale raison pour laquelle je ne briguerai pas de nouveau mandat en mars. J’en ai informé les membres de notre bureau mercredi.

Cela ne veut pas dire que je compte prendre la tangent ou faire montre de passivité. Au contraire, je vais tout mettre en œuvre pour que Demain La Réunion soit présent aux prochaines échéances électorales, régionales, sénatoriales, législatives… avec un projet et des idées. Je reviens au militantisme, qui est la base de toute action politique.

-          Le fait que votre parti compte deux sortants sur le même canton, Robert Nativel et vous-même, a-t-il joué dans votre décision ?

C’est vrai que le nouveau découpage – on devrait plutôt parler de charcutage – ne facilité pas les choses. Mais je suis de toute façon amené à ouvrir une parenthèse dans ma vie. Je ne pourrai pas tout faire, mes obligations professionnelles me laissant peu de disponibilité. Et puis Robert Nativel a été un très bon conseiller général. S’il décide d’être candidat à la candidature, il a tout mon soutien.

-          Outre Robert Nativel, qui figurera sur la liste de votre parti ? Votre épouse Claudy est-elle candidate ?

Non, catégoriquement. C’est un des engagements que nous avions pris dès les municipales. La liste complète sera rendue dans deux à trois semaines. Je ne peux pas en dire plus, le choix revenant aux membres cofondateurs et aux adhérents de Demain La Réunion.

Pour « une gauche robuste et combative »

-          Pensez-vous déjà aux municipales 2020 ?

Pas plus qu’aux autre élections où nous voulons faire entendre notre voix. Ma priorité, c’est d’amener des idées pour construire une nouvelle gauche réunionnaise robuste et combative. Pour les régionales, nous avons déjà proposé que La Réunion devienne territoire expérimental pour les énergies renouvelables et bénéficie à ce titre du plan junker de relance de l’investissement.

-          Que retiendrez-vous de vos 11 ans au conseil général ?

Pour mon canton, je citerai la construction du collège Morin, l’entretien des routes de Salazie et de Bras des chevrettes et le pont du chemin Morin qui a été construit ou encore la valorisation de l’Espace Naturel Sensible de Dioré ou le transfert du périmètre irrigué de Champ Borne. A l’échelle du département, l’ai hérité des dossiers de l’eau et du traitement des déchets, qui n’étaient pas les plus faciles. Je n’ai pas le sentiment d’avoir démérité. J’ai participé à des majorités plurielles où l’important était de travailler dans l’intérêt des Réunionnais par-delà les clivages partisans. Je n’ai pas toujours été d’accord avec Nassimah Dindar, y compris sur les budgets. Elle est de droite, je suis de gauche. Mais on se respecte.

-          Etes-vous amer de voir que les comptes de campagne de Thierry Robert ont été validés et qu’il a échappé à une peine d’inéligibilité, alors que vous-même avez été privé des municipales après le rejet de votre compte aux législatives ?

Amer contre Thierry Robert, non. Tant mieux s’il peut se présenter. Mais quand même… Voilà une instance chargée de veiller au bon fonctionnement de la démocratie, la commission nationale des comptes de campagnes, qui fait une grossière erreur de timing en transmettant le dossier au tribunal administratif hors délais et qui permet à Thierry Robert de s’en sortir sur un vice de forme. Tandis qu’une autre instance, le Conseil Constitutionnel, m’a déclaré inéligible sans possibilité de recours alors que je n’avais même pas dépassé le seuil des dépenses autorisé. J’ai tourné la page et fait le deuil de cette histoire, mais il y a là matière à réflexion si on ne veut pas voir grandir la défiance des citoyens envers les institutions démocratiques.

Propos recueillis par Edouard MARCHAL

 

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Sur mon chemin de patience,... sans "quiétisme" ni passivité !

Lettre aux Saint-Andréens

 

Mesdames, Messieurs, chers amis,

J’arrive au bout de 11 années de mandat de conseiller général. 11 années passées au service de la collectivité départementale et de mon canton de Saint-André.

A la veille des élections départementales de mars 2015, je souhaitais dire que je reste profondément engagé pour La Réunion. Je suis persuadé que le rassemblement des réunionnais est impératif pour faire gagner notre île. Les valeurs de justice, de démocratie, de liberté, d’égalité, d’intégrité et d’honnêteté, que je défends avec Demain La Réunion sont intactes. Seules  ces valeurs peuvent à mon sens constituer le socle d’un engagement encore plus fort, durable et serein. Ces fondamentaux doivent constituer le ciment d’un projet rassembleur, fédérateur, progressiste  pour l’avenir de notre île.

C’est fort de cet état d’esprit, qu’aujourd’hui, j’estime nécessaire de prendre du recul pour analyser et approfondir ma réflexion au sujet de l’avenir de La Réunion.

En avril dernier j’ai décidé « d’emprunter mon chemin de patience ». Ma réflexion se poursuit quant aux conditions et aux motivations de l’action politique en général. Mon implication au sein deDemain La Réunion me permet d’approfondir cette pensée sans « quiétisme » ni passivité. Le temps de la réflexion est nécessaire pour bien évaluer la direction à prendre pour de nouvelles missions au service de l’intérêt général et de notre île.

De plus, j’ai des obligations professionnelles qui ne me permettent pas dans l’immédiat d’être disponible. La mission qui est la mienne actuellement occupe beaucoup de mon temps. Je suis ainsi amené à ouvrir une parenthèse dans ma vie. Je souhaite donc rester loyal à ces engagements pris dans le cadre professionnel jusqu’à la fin d’année scolaire.

Pour toutes ces raisons, je ne briguerai pas un nouveau mandat au poste de conseiller général en mars prochain. J’ai tenu à vous informer de cette décision.

Je reste engagé pour ma ville Saint-André et pour La Réunion. Je crois au progrès social et à un avenir meilleur, solidaire construit sur des bases saines de développement durable.

Bien sincèrement,

Votre dévoué, Eric FRUTEAU

Elections départementales : redonner de l'espoir et envoyer un signal fort à tous les progressistes !

Demain La Réunion a tenu une conférence de presse ce 24 janvier.

Après avoir fait un tour d’horizon de la situation politique, Demain La Réunion a présenté une résolution concernant les prochaines élections départementales.

 

« Demain La Réunion estime que dans un contexte grave de crise sociale, économique, politique et morale qui réduit la confiance, il est essentiel de mettre en avant un projet réunionnais de développement.

Ce projet doit se construire sur des bases d’idées pour le progrès social, la justice, l’égalité et la démocratie.

Il doit être force de propositions pour une réorientation de la politique nationale et européenne, une remise en cause du modèle libéral de ces dernières années qui permettrait ainsi de redonner espoir à une population qui souffre.

Seul le rassemblement de femmes et d’hommes soucieux des défis à venir auxquels notre île devra faire face pourrait être une réponse appropriée à une situation politique fragilisée par l’austérité et les échecs successifs du pouvoir en place.

Dans ce cadre Demain La Réunion, nouveau parti politique, entend poursuivre son projet de structuration et d’organisation autour d’une pensée politique réunionnaise. Demain La Réunion entend donc participer aux prochaines échéances départementales, régionales, législatives, sénatoriales voire municipales, sur la base d’une plateforme d’idées pour un développement global et cohérent de notre île, de ses cantons, de ses communes.

Concernant plus particulièrement les élections départementales de mars prochain :

Demain La Réunion présentera un quatuor de candidats (2 titulaires et 2 suppléants) dans le canton 5 de Saint-André,  le seul canton pour lequel des conseillers généraux adhérents au parti sont sortants.

Demain La Réunion estime fondamentalement qu’on ne peut se situer dans une attitude de provocation ou de dénigrement de ceux qui combattent une politique de droite et libérale.

Considérant aussi que l’essentiel ne peut pas être dans la multiplication de candidatures de gauche et progressistes, Demain La Réunion ne sera pas présent nommément dans les autres cantons.

Le parti entend par là envoyer un signal fort au peuple de gauche, aux démocrates, aux humanistes, aux progressistes, aux communistes, aux socialistes, aux écologistes et ainsi contribuer à créer des conditions de rassemblement pour demain sur la base d’orientations clairement définies servant l’intérêt général et le développement de notre île. Un souffle nouveau porté par les forces de progrès peut redonner du sens et de l’espoir sans qu’il soit question ni d’hégémonie ni d’exclusive, mais avec respect et détermination.

Plus que jamais le combat continue pour fédérer les bonnes volontés autour d’idées fortes et constructives, autour d’un dialogue de type nouveau pour l’avenir de La Réunion ! »

Eric FRUTEAU

Demain La Réunion demande l'annulation de la dette des collectivités locales !

Demain La Réunion a tenu une conférence de presse ce 24 janvier.

Après avoir fait un tour d’horizon de la situation politique, les membres du mouvement ont d’abord réclamé que l’Etat intervienne en faveur de notre île à fin d’annuler (ou racheter) la dette des collectivités locales réunionnaises.

La situation politique en Europe…

Ce qui se passe en Grèce (avec Syriza), en Belgique, en Espagne (avec Podemos),… doit nous interpeller ! Les appels se multiplient, non pas pour sortir de l’Europe mais pour une autre politique européenne plus sociale, plus humaine, moins contraignante pour les collectivités locales.

Avec l’austérité imposée, le peuple ne voit aucun résultat palpable dans leur vie quotidienne. Il ne constate que la paupérisation, les inégalités grandissantes, la baisse de leur pouvoir d’achat,… bref tout ce qui leur prive de vivre librement et donc de libertés !

En Grèce les élections législatives auront lieu le 25 janvier prochain.  La formation politique Syriza est annoncée comme gagnante et en tout cas ferait un score élevé. Elle porte l’espoir d’un changement radical en Europe (la revue de « Politis » titre « Athènes, capitale de la gauche »).

En Espagne on donne Podemos (et son leader Iglisias) gagnante des prochaines élections législatives en novembre.

En France ce grand désespoir né de l’échec d’un modèle, de choix politiques inadéquats nourrit la droite, le FN (les deux réunis) et peut être l’abstention ! On se réfère aux dernières élections municipales, européennes et sénatoriales. Comme si l’oligarchie avait pris la société en otage.

Les élites ne tirent pas la conclusion que leur politique basée sur le libéralisme a échoué. L’austérité ne peut être une politique à elle toute seule. Il faut donc une perspective et un projet.

La situation sociale et économique de notre pays est inquiétante. Et prenons garde que la « droitisation » et la « lepénisation » du débat porte les ferments d’une aggravation des fracture » de la société. Chômage et précarité grandissent. Les coupes budgétaires annoncées frapperont de plein fouet les collectivités locales et les conséquences seront dramatiques. Comme vous nous nous donc inquiétons de l’avenir de notre pays et du coup de ces régions ultramarines (dont fait partie La Réunion). Et ce n’est pas la loi Macron qui règlera les problèmes (voire mon intervention à ce sujet).

A la Réunion, vous savez que la crise économique et sociale est exacerbée. Elle asphyxie encore plus les ménages. Le chômage intense (taux 6 fois supérieur à celui de la France hexagonale) accable inlassablement nos jeunes et enlève tout espoir à ceux qui ont dépassé les 50 ans (chômage de longue durée). Les inégalités ne cessent d’augmenter entre les hommes et entre les microrégions de notre île.

Dans ce contexte, nos collectivités locales s’efforcent tant bien que mal de répondre à une demande sociale et à maintenir un niveau d’investissement, mais sont hélas confrontées à la non compensation des dettes de l’Etat (au titre du RMI, APA et APH à 450M€), à la stagnation des dotations et à un important niveau d’endettement nuisibles (45M€ de remboursement du capital de la dette) à une relance de l’activité économique par une forte commande publique. Il y a pour elles un risque d’insolvabilité croissant.

Face à ce constat, que faisons-nous ? Que proposons-nous ?

La Réunion, Région Ultrapériphérique, a montré qu’elle était capable de mettre à profit de son développement les subventions européennes et concrétiser des projets nécessaires pour le rattrapage des retards structurels et faire face aux diverses spécificités tels l’insularité, l’éloignement de la métropole,… Le taux d’utilisation des fonds du POE 2008-2014 et du POE 2002-2008 viennent témoigner de notre capacité à mobiliser ces fonds.

Le prochain POE 2014-2020 engagera notre île dans un partenariat nécessaire pour les 6 prochaines années. Cependant la situation de crise permanente et d’asphyxie générale de nos collectivités risque d’être un handicap non résolu pour tirer vers le haut notre économie insulaire. Il faut donc user de toutes les opportunités afin de trouver des solutions adaptées pour l’avenir.

OR

Nous savons que l’Union Européenne doit faire face à un taux d’endettement public de ses états membres (92% du PIB en France, un taux supérieur à celui de l’Union Européenne). La Banque Centrale Européenne s’engage dans des efforts et prend des initiatives pour tenter de répondre aux difficultés liées à la faible croissance dans la zone Euro. On parle de rachat de la dette des états membres par la BCE ou encore d’une mobilisation de son capital au profit de ces mêmes états. Ces mesures sont censées relancer les investissements publics. Les annonces ont été faite jeudi.

C’est dans ce contexte que nous faisons des propositions.En effet en tant que Région Ultrapériphérique La Réunion est directement concernée et pourrait se servir de son statut. Il serait peut-être opportun de pouvoir bénéficier de la part de l’Union Européenne d’un effort conjuguée du plan d’investissement de 1000 milliards d’euros (dont l’une des priorité serait l’énergie) et de l’annulation (ou du rachat) de la dette des collectivités locales leur permettant ainsi de relancer leur effort d’investissement au profit de l’économie de l’île et sortir d’une spirale de décroissance. Cet effort supplémentaire viendrait compléter les mesures prises dans le cadre du prochain POE et serait conditionné par la présentation d’un projet cohérent.

La Réunion pourrait alors être positionnée comme territoire expérimental dans ce cadre en faisant une proposition en termes de projet d’investissement (notamment sur le thème des énergies renouvelables). Notre environnement et notre bon taux d’utilisation des fonds européens plaident pour nous.

Cette initiative pourrait être défendue par l’Etat mais aussi par l’ensemble de nos parlementaires (députés, sénateurs et députés européens) lors d’une rencontre avec les responsables de l’Union Européenne et en l’occurrence le président de la commission européenne.

Nous ne doutons pas de la rudesse des échanges mais nous restons persuadés que des possibilités existent pour redonner espoir à nos collectivités et par ce biais à notre population. Positionner notre île comme région témoin est une opportunité qui serait peut-être à saisir.

Si rien n’est fait de quels moyens bénéficieront les conseillers généraux élus en mars pendant la mandature ? Ainsi cette proposition est l’un des points que les candidats de Demain La Réunion proposeront dans leur programme.

Eric FRUTEAU - Porte Parole de Demain la Réunion

Ma revue de presse à moi… Depuis 15 ans nous vivons dans un leurre permanent !

Parce que l’égalité collective n’est plus garantie. D’ailleurs l’a-t-elle déjà été ? Depuis au moins 2002, année des 1^er transferts de compétences au Conseil Général sans moyens financiers, nous subissons le désengagement sur le dos des réunionnais. Cette deuxième décentralisation a un goût acide !

-850M€ de dettes cumulées de l’Etat à la collectivité départementale à ce jour au titre de la gestion des AIS (RMI, APA, APH).

Quelque soit le gouvernement (de droite ou de gauche) nous avons vécu et nous vivons dans un leurre permanent. Parce que les pouvoirs successifs ne voient pas que leur politique est en train de tuer l’idée même de solidarité (entre les territoires et entre les hommes d’un même territoire).

Le Conseil Général qui « gère le social » (pas seulement) est au bord du dépôt de bilan avec une épargne et un résultat négatifs, des investissements en baisse (-50M€ en trois ans), des dotations insuffisantes et une capacité d’autofinancement mise à mal.

L’équilibre budgétaire est aujourd’hui atteint. C’est dans ce contexte que les « nouveaux » (pour la moitié au moins) conseillers généraux s’engageront dès 2015 pour une mandature à portée de gifle !

Rajouté à cela l’éloignement proposé puis imposé, via le gouvernement, par le découpage « gros doigt » des députés locaux. Cela donnera des élus censés représenter le peuple mais en réalité qui seront loin de lui. Car « coupés » physiquement de leur concitoyens et sans moyens de répondre dans le fond faute de moyens.

Alors que la demande de proximité est plus forte que jamais. Demande de proximité pour mieux comprendre, entendre et porter les cris d’alarme d’une population aujourd’hui meurtrie, asphyxiée par une politique gouvernementale inadaptée et donc décriée.

Le diagnostic est partagé. L’égalité collective et individuelle est plus que jamais un rêve et ne sera vraisemblablement jamais atteinte dans le système actuel. Que faire ? Se taire et mourir ? Le silence serait synonyme de complaisance ! Oser dire au risque de déplaire ? Entre les deux notre cœur ne balance pas ; nous avons choisi de dire. N’en déplaise  à ceux qui ne veulent pas entendre !

Eric FRUTEAU

 

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Garantir de l'eau pour les agriculteurs et les familles de l'Est et du Nord de l'île !

Plaidoyer pour un ouvrage hydraulique structurant pour les régions Nord et Est de l’île !

Les récentes informations de l’office de l’eau relayées par la presse sont sans équivoque : « L’Est à nouveau en alerte » « L’Est en grand déficit » « Alerte dans le Nord et l’Est » ! « Depuis 2011 les sècheresses s’enchaînent». « Les niveaux sont pour le mois de juin inquiétants dans le Nord et l’Est ». De plus il est démontré que les périodes d’étiage dans ces régions sont de plus en plus longues et commencent très tôt dans l’année. Ainsi « Les ressources souterraines sont à sec de Sainte-Suzanne à Bras Panon » indique l’Office de l’eau.

On comprend pourquoi la réalisation d’un projet structurant pour l’ensemble de cette région de l’île est indispensable.

En effet il y va de l’irrigation agricole et donc de l’existence de la filière canne (et de l’ensemble des produits dérivés). Défendre la filière canne c’est aussi défendre ce genre d’infrastructure basique incontournable. Mais Il y a aussi la diversification agricole pour tendre vers l’autonomie alimentaire pour les années prochaines. Le projet est aussi lié à celui de l’autonomie énergétique (micro-turbines installées sur le réseau et bagasse fournie à Bois Rouge pour la production d’électricité) et à la fourniture d’eau brute (plus tard a
vec une gestion unique de l’eau…) destinée aux communes.

Les études étant réalisées, il y a donc la nécessité de se mobiliser pour capter plus de fonds européens. 15M€ ne sont pas suffisants. Il faut donc abonder l’enveloppe notamment par le FEDER. Là c’est de la responsabilité commune du département, compétent (pour l’instant) dans le domaine hydro-agricole, et surtout de la Région car étant autorité de gestion pour le FEDER.

L’évidence serait d’affirmer que le projet MEREN (mobilisation des ressources en eau pour les régions Nord et Est) couplé à l’exploitation de la poche d’eau de la Plaine des Palmistes, demeure une opportunité non négligeable.

Il nous faut restés mobilisés sur l’essentiel.

Conforter les équipements de base et sécuriser les besoins vitaux : telles doivent être nos priorités.  Comment ne pas perdre de temps et revenir aux fondamentaux. Fournir de l’eau à nos populations et au monde agricole est un fondamental pour l’avenir. Ce projet est synonyme de développement aquifère, économique, agricole et énergétique.  Synonyme de développement durable. Synonyme d’un volet social et humain indissociable.

Saint-André le 24 août 2014

Eric FRUTEAU – Conseiller général

Mais bien sur qu'il faut sauver la canne réunionnaise !

Sauvegarder la filière canne et ses produits dérivés au regard  de la fin des quotas et prix garantis au-delà du 30 septembre 2017 est un objectif partagé.

J'ai voté la motion proposée en Commission Permanente du Conseil général mardi matin.

Ci-dessous le texte proposé validé par l'ensemble des conseillers généraux de la CP :

 

Eric FRUTEAU

Conseil général : quelles perspectives pour notre jeunnesse ?

 

Madame La Présidente, mes chers collègues,

Sans nul doute il convient de se préoccuper de la situation de la jeunesse réunionnaise au regard des perspectives peu réjouissantes en terme d’insertion professionnelle, d’insertion tout court.

Les remarques émises lors de cette intervention ne doivent en aucun cas laisser croire que nous nous opposons à des actions en faveur des jeunes réunionnais. Bien au contraire.

Permettez-moi néanmoins de faire quelques remarques à propos de ce dossier. Deux points :

1)      D’abord globalement il conviendrait de rappeler que la situation de l’emploi dans l’île est plus que préoccupante, notamment pour les jeunes.

Nous savons quelles sont les particularités de notre Département au niveau démographique et les enjeux qui y sont liés. Notre population augmente et le pourcentage de jeunes ne diminue pas : 32,2% de la population a moins de 20 ans contre 24,4% en métropole.

• Nos jeunes sont frappés par un chômage et par l’inactivité : 56,2% d’entre eux sont sans emploi (59% chez les femmes) contre 22,8% en métropole. De même ceux qui sortent du système éducatif sont 3 fois plus nombreux.
• Le niveau de qualification et le taux de scolarisation est également bien plus faible qu’en métropole. Le taux d’illettrisme est 3 fois supérieur que là bas.
• Les inégalités perdurent en matière d’éducation ce qui ne fait qu’amplifier le phénomène d’exclusion d’une partie de nos jeunes.

Voilà le constat. Or nous savons que le contexte est et sera encore contraint dans les mois à venir. Notamment pour les collectivités locales. Comment sans affaiblir la collectivité financièrement conforter nos compétences directes et obligatoires dans le cadre d’un soutien à la jeunesse ? A côté de ça, comment trouver les moyens et la façon la plus appropriée et mutualisée pour orienter ces jeunes vers des structures compétentes, des structures adéquates qui ont déjà un savoir-faire et un fort professionnalisme ? Pour ne pas faire des dépenses parallèles chacun dans son coin, voulant tirer la couverture à soi ? A ce titre nous savons que les Missions locales ont fait leur preuve et les agents qui y travaillent sont à mon sens les mieux à mêmes de mener cette mission. Accueillir, orienter, accompagner, les aider à s’insérer, faire augmenter le taux de sorties positives,… c’est un métier à part entière. C’est le métier des ML et des agents qui s’y trouvent. Il y a aussi les PLIE des intercommunalités qui œuvrent dans le domaine de l’insertion et qui mobilise aussi le même levier qu’est le FSE.

Dans le même registre, je rajouterai une autre structure spécifique en OM qui, j’ai peur, risque un jour de disparaître. C’est le RSMA. Il existait à Salazie. Je regrette sa disparition dans le cirque. Un dispositif particulier à la Réunion mais qui a toute sa place. Comment travailler avec lui ?

Nous voyons donc qu’il y a des outils qui existent déjà. La collectivité départementale ne doit pas s’éloigner de ces outils essentiels. Au contraire elle doit soutenir ces structures afin de les aider dans l’objectif partagé d’insertion des jeunes réunionnais les plus en difficulté en les amenant progressivement vers l’emploi.

2)      La deuxième partie de mon intervention consiste aussi à dire :

• Le plan 4 000 jeunes proposé soulève quelques interrogations. En m’appuyant sur ce qui a été dit juste avant, je ne voudrais pas que ce plan soit un supplétif ou une substitution de ce qui se fait déjà ailleurs. N’est on pas en train de fabriquer une administration parallèle dans une registre qui existe déjà ? Ne vient on pas avec cette orientation faire ce que font déjà les missions locales ou le RSMAR ou les PLIE ? Et à ce moment pourquoi ne pas s’appuyer sur eux, grâce à une amplification du partenariat, si on veut améliorer les choses et agir globalement voire plus efficacement ? D’autant que le dossier présenté ne me semble pas ficelé : en effet,
• Dans le plan qui est proposé, des questions subsistent : comment se fait le repérage ? Quelle sera la répartition sur l’ensemble du territoire ? Se fera t elle sur la base du taux de précarité chez les jeunes de moins de 26 ans par région ? Comment se fera le parrainage ? Qui choisiront les parrains ? Qui peuvent être ces parrains ? D’ailleurs à ce jour on ne connait pas ces parrains. Or nous sommes à la mi-année…  On va utiliser le FDAJ (anciennement géré par les ML), mais on nous dit que les ML (qu’on a tendance à vider progressivement) vont remonter les données… je suis septique vu l’éloignement qui s’opère avec ces dernières ces derniers temps.
• Comment se fera le financement ? Comment espère t on mobiliser le FSE (400 000€ nous dit on serait mobilisés) et dans combien de temps quand on sait que les nouvelles orientations pour le POE donne à l’état la responsabilité d’être autorité de gestion, de certification et d’audit ?

Enfin je crois essentiel de dresser d’autres perspectives non abordées içi et qui peuvent être des pistes intéressantes :

• Comment le CG peut-il intervenir pour limiter les ruptures de contrats d’apprentissage ?
• Comment peut-il intervenir avec les TPE et PME pour faciliter les stages des jeunes scolaires ?
• Comment peut-il intervenir pour améliorer le statut des stagiaires ?
• Comment lutter contre les inégalités liées à la discontinuité territoriale des jeunes réunionnais ?
• Comment par exemple dans un secteur relevant de notre compétence, développer un dispositif pour les jeunes sapeurs pompiers ?... ou encore des jeunes volontaires dans les métiers de l’aide à la personne ou à l’environnement ?...

Pour finir, je dirai, que je ne peux laisser croire que je suis contre des mesures pour les jeunes. C’est pour cela que je ne voterai pas contre. Mais je pose quand même la question : ce dossier a-t-il été mûrement réfléchi ? A-t-on tous les tenants et les aboutissants ? N’est il prématuré ou trop tard (vu le laps de temps qu’il nous reste et les objectifs quantitatifs qu’on fixe) pour se substituer à des dispositifs déjà existants ?...

Je vous remercie pour votre attention.

Eric FRUTEAU

Au sujet du centre de secours de Saint-André...

Réponse (au courrier des lecteurs)  à ce contribuable qui cache son nom au sujet de la caserne de Saint André…

Avant tout je tiens quand même à préciser que le centre actuel a bénéficié d’une réfection provisoire financée par la municipalité (montant des travaux : 258.552,69 € TTC ; travaux réalisés en 2010/2011).

Je partage l’avis de ce contribuable de dire que notre population augmente, des logements sortent de terres, la ville se modernise,… Il faut donc un centre de secours digne de ce nom. Il faut donc doter notre ville d’une caserne moderne répondant à tous les enjeux de sécurité.

Le maire et son équipe a su prendre toutes ses responsabilités à ce sujet en respectant les compétences de chaque collectivité. Ainsi, je rappelle que la compétence dans la construction de tels équipements n’est pas de la municipalité mais du conseil général et du SDIS. Mais enfin nous travaillons ensemble pour faire avancer les dossiers.

Alors, détrompez-vous, ce dossier défendu par le Maire et les trois conseillers généraux de Saint André avance. C’est ainsi que la délibération de la Commission Permanente du conseil général du 11 juillet 2012 a acté ce nouvel investissement. Aussi le Conseil municipal du 26 juin 2012 a validé la mise à disposition du terrain au Conseil général (je rappelle quand même que l’opposition municipale n’a pas approuvé ce dossier).

Comme dans tout projet il faut passer par des procédures de marchés pour la conception et la construction même, le temps nécessaire sera pris pour ne pas contourner ces règles. Selon le conseil général le début des travaux est prévu pour 2014.

Voilà ce que je voulais répondre à ce contribuable de nom inconnu. Mais je ne manquerai pas de relater vos préoccupations à la Présidente du Conseil Général.

Eric FRUTEAU

Des inégalités persistantes, exacerbées dans l'Est...

Intervention au Conseil Général au sujet de la politique d'insertion :

La lecture de ce rapport vient souligner une fois de plus la situation d’urgence sociale de notre île. Avec une population qui augmente et qui dépassera le million d’habitants dans 15 ans. Une population touchée par un chômage record notamment chez les jeunes (60% pour les actifs de 15 à 24 ans). Aussi il conviendrait effectivement de mettre en relief les inégalités persistantes dans de nombreux domaines (l’éducation, le logement, la santé,…). Ces inégalités étant exacerbées par des inégalités entre les territoires.

Des inégalités exacerbées selon la microrégion ; un taux de BRSA record dans l’Est…

Dans ce climat, le nombre de BRSA augmente (25% de la population réunionnaises couverte par le dispositif). Toutes les villes sont concernées. Aussi je me permettrai de revenir sur les chiffres mentionnés dans le rapport. On cite les grandes villes que sont SD, SP et SP (avec des chiffres record soit). Mais je crois que plus que le nombre c’est le rapport du nombre de bénéficiaires au nombre d’habitants de chaque commune qui doit nous interpeller et qui doit justifier d’une répartition juste des moyens. Ainsi, dans l’Est le taux de 13,2% de BRSA est atteint quand il est de 10% dans le Nord ou 11,6% dans le Sud. Et vous le dites vous-même « l’Est est le parent pauvre ». Alors à travers ce PDI, nous attendons une juste et équitable répartition des actions et moyens sur le territoire.

En second lieu, le PDI sur lequel nous sommes appelés à travailler doit être le plus efficace possible. Nous devons lutter contre le morcellement des services et tendre vers une dimension globale (et là c’est peut être une avancée) mais, sans perdre de vue la notion de proximité. Il est donc nécessaire de prendre en compte la problématique du transport dans cette approche. Ce point mérite d’autant plus être souligné que « l’Est est le parent pauvre » en matière d’emplois et donc de revenus.

Cette remarque entraine alors des interrogations sur l’adaptation locale des solutions en collant à la réalité de chaque territoire.

Sur le chèque « Compétence » : Il est important de ne pas restreindre le public cible.

De même le dispositif ADEN gagnerait à être mieux connu du public.

On parle de la filière Goyaviers mais ce sont toutes les micro-filières (par exemple le vacoas) qui méritent d’être soutenues.

  Je crois nécessaire quand on parle d’insertion, de ne pas oublier que la collectivité a un rôle important à jouer. Certes de part ces compétences directes ; mais elle doit aussi être un « boosteur » à travers la commande publique. Dans les projets d’investissement il est fondamental de donner tout son sens à la généralisation des clauses d’insertion afin d’augmenter les sorties positives qui doivent rester l’objectif final à atteindre.

Enfin toute cette réflexion doit évidemment s’insérer dans le large débat relatif lié à l’acte 3 de la décentralisation sans ignorer les manquements des deux dernières (notamment en matière de compensation financière : 318M€ de déficit de compensation).

Eric FRUTEAU

 

 

Le défi financier et l'enjeu sociétal lié au vieillissement...

Intervention au sujet de la mise en place du SDOMS :

La responsabilité du Conseil Général est engagée de par la loi. Il y a effectivement l’obligation pour nous de mettre en place un plan pour 5 ans. Ce plan doit proposer des orientations en faveur des PA et des PH. C’est ainsi que le texte qui nous est présenté répond à des objectifs et propose des fiches actions en se basant sur un bilan de l’existant. Cette démarche s’étant aussi appuyée sur l’avis de partenaires. Aussi le schéma proposé a le mérite d’établir des objectifs en direction du public concerné.

Le défi financier et l’enjeu sociétal lié au vieillissement

Néanmoins il me semble primordial de resituer ce schéma dans une perspective d’évolution future et de défis à relever. Et là le texte ne nous éclaire pas suffisamment à mon sens.

D’abord, Il me semble nécessaire de poser d’un point de vue démographique le problème. Notre île ne sera pas épargnée par la problématique du vieillissement de la population (nous aurons 120 000 réunionnais âgés de plus de 60 ans, plus de 40 000 âgés de plus de 75 ans en 2015 ; les PA constitueront 26% de la population en 2040). Des réponses sont attendues pour relever le défi financier qui y est lié. Quel financement ? Se pose alors la question fondamentale de la solidarité (entre les réunionnais et entre nous et la métropole) et donc de l’enjeu de société relatif à cette question. En parallèle le vieillissement accroitra les dépenses de santé.

Ensuite il me semble quand même opportun de poser la question du calendrier d’évolution de la loi répondant à ce défi et de se donner la marge nécessaire dans notre plan afin de s’adapter en conséquence. Je crois sincèrement que notre ambition est bien de proposer une orientation nous amenant à répondre à la question de l’adaptation de la société au vieillissement. Comment améliorer les conditions ? Eviter une crise du vieillissement et se saisir de la loi annoncée pour 2013 pour anticiper vraiment. Anticiper pour éviter une paupérisation encore plus grande (nous savons que la grande misère touche bon nombre de PA et que le minimum vieillesse, qui touche 42% de la population, ne suffit pas). Alors dans nos orientations, si nous ne posons pas en noir sur blanc nos doutes sur le financement de « l’autonomie des PA et des PH » et du 5ème risque, nous devenons irresponsables. Or nous ne voulons pas l’être.

Eviter l’échec d’un projet de cohésion

Nous devons donc considérer que le vieillissement doit être une opportunité heureuse. La prévention, la santé, les activités de loisirs, sportives ou culturelles, l’entretien de la mémoire, sans oublier l’adaptation des politiques d’aménagement (logements, équipements publics) doivent être autant de piste à explorer. Nous ne devons pas fuir la question de l’accompagnement et de l’hospitalisation à domicile (les pathologies s’alourdissent et la durée de dépendance s’allonge). Soulevons aussi la question de l’amélioration lourde et légère de l’habitat. Quelle politique mutualisée et partagée (avec le CR et les municipalités) mettre en place ? Chacune de ces collectivités ayant des compétences propres. Mais comment croiser les solutions afin d’améliorer la situation et anticiper dans l’adaptation ? Le maintien à domicile est une réponse. Nous devons y réfléchir. De même les aidants familiaux font un travail formidable. Dévouement, compensation, technicité. Comment répondre aux demandes (sur la formation par exemple) de ces travailleurs solidaires et améliorer leurs conditions de travail ?

Nous devons alors travailler à la réussite d’un projet qui va bien au-delà portant une vraie réflexion politique (voire philosophique). Nous éviterions ainsi ce qui pourrait (si nous ne sommes pas vigilants) devenir un naufrage humain et sociétal. Nous éviterions l’échec d’un projet de cohésion.

Eric FRUTEAU

Les Maires de l'Est s'unissent et écrivent à la Présidente du Conseil Général !

Comme je l'ai annoncé lors de mon intervention à la SP du CG du 07 novembre dernier, les 6 maires de la microrégion Est s'unissent pour défendre le "Versement transport". Je rappelle les impacts négatifs pour les familles de l’Est et pour la CIREST du non versement du « versement transport » dans son intégralité (1,8M€). De façon unanime et solidairement, les maires de l’Est et le Président de la RTE sollicitent de nouveau la Présidente du Conseil Général et demandent qu’on fasse jouer le principe de solidarité et de rattrapage en faveur de l’Est. Ci-dessous un article paru dans la presse à ce sujet :

"Dans un courrier les six maires composant la Cirest demandent à la présidente du conseil général le maintien de la dotation financière du Département au dispositif de transport scolaire inter-PTU ou "extra-muros". Ce dernier porte sur le financement du transport de 649 élèves vivant sur le territoire de la Cirest mais scolarisés en dehors (université...).

La dernière convention entre la Cirest et le conseil général prévoit une contribution départementale égale à 700 euros par élève transporté, soit une dotation globale de 454 300 euros au titre de l’année scolaire 2011-2012. Problème pour la Cirest : la dotation est nettement inférieure à ce qu’elle était auparavant : 1,8 million d’euros en 2009 et en 2010 (par an), "une participation complémentaire du Département justifiée par la prise en compte des difficultés dont souffre la microrégion Est en terme de développement".

Pour les six élus, "pour 2011 et 2012, il est nécessaire que ce soutien soit maintenu pour la zone Est, non pas pour la favoriser, mais bien pour ne pas creuser davantage l’écart qui existe déjà avec les autres microrégions de l’île. Le non versement de cette part complémentaire contribuera en effet à accentuer notre retard et aura des conséquences préjudiciables pour les familles de l’Est".

A la Cirest, on chiffre le déficit sur les deux exercices à 2,6 millions d’euros "qui pèseront lourdement sur le budget". Certains évoquent une décision "unilatérale" du Département.

Le courrier est signé par les six maires et par Philippe Le Constant, président de la RTE et 2e vice-président au sein de la majorité départementale..." Le JIR du 10/11/2012

Eric FRUTEAU

Je poursuivrai mon action pour Saint André et mon canton aussi efficacement !

Au début des mandatures 2008-2011 puis 2011-2014, la Présidente du Conseil Général m'a fait l’honneur de conduire la délégation de l’Eau au sein de la collectivité départementale.

Dans ce cadre j’ai eu l’occasion de mener à bien des projets importants pour notre collectivité et ai présidé l’Office de l’eau. Nous avons pu ainsi soutenir efficacement les agriculteurs, les associations, les communes et intercommunalitésdans leurs projets d’investissements dansles domaines de l’assainissement, de l’eau potable ou de la protection de la ressource en eau. Depuis 2010 c'est pas moins de 21M€ d'aides financières qui ont été attribuées aux partenaires.

Je veux aussi rappeler le grand dossier de l’ILO et le lancement de l’étude MEREN (le choix du scénario retenu pour ce projet d'inconnexion de l'eau dans l'Est, se fera avant la fin de l'année).

En outre, représentant la collectivité départementale au sein du Comité de Bassin Réunion, j’ai présidé cette instance depuis 2008. Notre participation a permis de tracer pour l’avenir un cadre stratégique adapté pour une meilleure gestion de l’eau à La Réunion.

Le bilan de notre action dans ce secteur central me semble donc positif au vu des perspectives dressées. Par conséquent, souhaitant m’atteler à d’autres tâches, j'ai décidé de me retirer de ces deux instances que je préside (l'Office de l'eau et le Comité de Bassin).

Je poursuivrai néanmoins mon action au Conseil Général en tant que simple conseiller général et suivrai bien évidemment les dossiers de Saint André et de mon canton aussi efficacement !

Eric FRUTEAU

 

L’eau a été et reste un dossier porté fortement pat la collectivité !

Mon intervention en séance plénière du Conseil Général lors de l'examen du bilan d'activité 2011 et du compte daministratif !

Je me permets de nouveau d’intervenir au sujet cette fois du bilan des activités de notre collectivité pour l’année 2011. Mais le contexte particulier de cette séance m’incite à parler au-delà de la seule année 2011 pour la délégation que j’ai occupée.

Dans ce cadre j’ai eu l’occasion de mener à bien pour la collectivité des projets importants et ai présidé sous votre couvert l’Office de l’eau. Nous avons pu ainsi soutenir efficacement les agriculteurs, les associations, les communes et intercommunalités dans leurs projets d’investissements dans les domaines de l’assainissement, de l’eau potable ou de la protection de la ressource en eau et garantissant son adéquation avec les besoins. Je veux aussi rappeler le grand dossier de l’ILO et le lancement de l’étude MEREN.

En outre, la collectivité départementale a assumé la présidence du Comité de Bassin Réunion depuis 2008. Notre participation a permis de tracer pour l’avenir un cadre stratégique adapté pour une meilleure gestion de l’eau à La Réunion.

Le bilan que je dresse au bout de ces années d’actions me semble donc positif au service de l’intérêt général et collectif, au-delà des aspects partisans. En 2011 il nous faut citer des résultats importants :

    • Pour l’ILO : finalisation du creusement du Tunelier ou encore les antennes 1 et 7 ont été achevés.

    • Dans le Sud : nous avons poursuivi le travail sur l’interconnexion des deux bras de la plaine et de Cilaos.

    • Le projet MEREN est finalisé : 1ère phase opérationnelle en 2012

    • Le partenariat et l’aides aux communes s’est accompli depuis 2010 : 8,5M€ engagés par l’office en 2011. Aujourd’hui 46% du PPA 2010-2015 est engagé (21,7M€). Cela vient témoigner la montée en puissance de l’office en tant qu’acteur dans la politique de l’eau.

Fort de ce bilan le Département peut se permettre d’avoir une vitrine dans le domaine de l’eau en matière de développement durable. Pour moi donc l’année 2011 a été bénéfique même si nous avons encore bien des choses à régler. En perspectives, je profite de l’occasion pour vous dire qu’il nous faut préparer et réussir la suite : les négociations avec l’Europe dans le cadre du POE (2014-2020) pour l’autre projet (MEREN).

Eric FRUTEAU

LE LIVRE BLANC DE L’URGENCE SOCIALE

Ci-dessous mon intervention au Conseil Général au sujet du livre blanc de l'urgence sociale

I- SITUATION A LA REUNION

Tout le monde aura dénoncé le contexte social mouvementé du département de la Réunion : la moitié de la population vivant sous le seuil de pauvreté, la vie chère, le chômage, le manque de logements, les violences induites ou volontaires,… Des records de pauvreté atteints comme nulle part ailleurs !

Il importe de rappeler en premier lieu que la crise sociale que nous traversons, qui s’est traduite par les récentes manifestations de colère contre la vie chère est l’expression d’un malaise profond d’une société où la précarité pèse toujours plus lourdement sur les familles les plus démunies et les populations les plus fragiles. Il convient de ne pas le négliger et de travailler les réponses sur le long terme, le manque d’emplois demeure le problème principal.

La crise économique génère une situation d’urgence permanente à laquelle le Département mais aussi les CCAS de la Réunion sont confrontés. Tous les jours nous recevons les familles qui vivent des situations toujours plus complexes. Nous devons faire face et répondre à une hausse globale des demandes d’aides. Nos aides financières, alimentaires, énergétiques, pour les loyers et autres, apportent des solutions certes temporaires, mais non négligeables dans la situation actuelle et freinent les processus d’exclusion. Mais ce n’est pas suffisant.

Sans cesse il nous faire preuve d’une capacité d’adaptation et d’innovation. Il nous faut faire évoluer les modalités d’attribution d’aides face à l’apparition de nouveaux publics et à l’accroissement des demandes. Souvent nous sommes confrontés à la rigidité, et les carences des dispositifs légaux. Ceux-ci, en effet, ne répondent pas toujours à des logiques microsociales, à des besoins particuliers et difficilement à l’urgence sociale. Les dispositifs, conçus le plus souvent au niveau national ou départemental ont le souci d’apporter une réponse de masse et sont parfois peu adaptables à des situations individuelles.

Nous avons donc besoin de souplesses pour intervenir là où il n’existe aucune possibilité définie par la loi. Il nous faut anticiper sur les mesures légales lorsqu’existent des situations d’urgence. C’est une véritable soupape de sécurité permettant une complémentarité essentielle, notamment avec les dispositifs gérés par les différents partenaires dont notre collectivité.

II- LE LIVRE BLANC DE L’ACTION SOCIALE

Le livre blanc de l’urgence sociale que nous établissons est une initiative que nous saluons et que nous ne pouvons négliger. Il constitue une contribution intéressante au vu des enjeux et du contexte. Ce livre blanc constitue le bon niveau de compréhension des besoins et de la conception de réponses. Chacun devra ensuite prendre et assumer à son juste niveau ses responsabilités.

Permettez-moi Madame La Présidente d’émettre quelques réserves qui ne conditionneront pas mon vote et aussi de revenir sur la méthode. Je note qu’une démarche partenariale a été entreprise. N’y voyez pas de l’agressivité mais plus une préconisation pour améliorer les rapports futurs qui ne peuvent que s’améliorer. Du moins je le souhaite.

    1. Je trouve dommage que vous ayez omis de consulter les élus locaux que constituent les Maires (qui sont aussi les présidents des CCAS, bien que leurs directeurs aient été associés). En tant que président de l’UDCCAS je me permets de vous rappeler que ces derniers restent les premiers interlocuteurs dans la politique sociale de proximité. Vous auriez du ne pas vous contenter de consulter que leur administration (réunion tenue le 26 janvier dernier). Les Maires, présidents des CCAS n’ont pas été invités or l’échelon communal (tout comme l’échelon départemental) est incontournable comme vous le savez ! Cela nous aurait permis de mieux assoir le débat et la réflexion d’une politique sociale sur un territoire donné. Je souhaitais vous dire que je reste convaincu que ces derniers sont disponibles pour contribuer à la réussite de dispositifs de coordination, de la conception, de la simplification et de l'humanisation des dispositifs à mettre en œuvre.

    2. Dans les propositions : la notion de « guichets de l’urgence sociale » nous interpelle (p : 32). Elle ne doit pas signifier un glissement de compétences sans moyens supplémentaires (financiers et humains) destinés au CCAS. Au vu du contexte budgétaire contraint que connaissent les communes (gel des dotations, impossibilité de mobiliser à outrance la fiscalité, inflation et crise économique impactant les recettes,…) il serait difficile d’imaginer un partenariat efficace sans tenir compte de ces difficultés et sans imaginer des moyens permettant la bonne application des actions souhaitées. Le guichet unique n'étant qu'un éventuel moyen et non une finalité.

    3. Je pense qu’une grande collaboration entre nos services sociaux et les CCAS s’impose plus que jamais, et je propose que se développent et s’instituent à l’échelle du Département mais aussi des communes, des instances de coordination autour de vous-mêmes mais aussi autour des maires – Président des CCAS - pour définir, adapter et évaluer les politiques sociales à l'œuvre.

    4. Je crois aussi indispensable le développement des conventions partenariales avec les acteurs sociaux des communes, du département et de l’Etat afin de mettre en œuvre une véritable synergie en vue d’apporter des réponses mutualisées et adaptées aux territoires

    5. Madame La Présidente, éviter tout type de rupture (alimentaire, énergétique, d’hébergement,…) est un réflexe humain que nous devons avoir. Traiter l’urgence sociale est aujourd’hui une priorité que souligne fortement ce livre blanc que vous proposez. C’est le sens de notre vote positif lors de la CP du 09 mai dernier. J’espère que le gouvernement qui sera destinataire en tirera profit pour des solutions pérennes. J’espère que lui en 1er sera être le garant d’un service public fort, dynamique, travaillant dans l’intérêt général et permettant d’harmoniser (et non forcément d’uniformiser) à différents échelons les politiques sociales. Gardons en perspective les intentions du gouvernement de mettre en place le 3ème acte de la décentralisation.

    6. L'expérimentation sur quelques territoires de manière à modéliser des systèmes simples et efficaces, l'évaluation constituant le cœur de la démarche, pourrait nous permettre d’amorcer ce travail de façon pragmatique.

    7. Aussi le monde économique et de l’entreprise ne peut pas être exclu de ce processus. Ils doivent prendre également leur place et ont un rôle social en interne (car nous rencontrons de plus en plus de travailleurs pauvres) et en externe en s’ouvrant au monde associatif par exemple.

Enfin je finirai en souhaitant que ces quelques remarques (émises entant que conseiller général mais aussi en tant que président de l’UDCCAS) puissent s’ajouter ou être annexées au présent document. Merci pour votre attention et votre compréhension.

Eric FRUTEAU

Austérité / Précarité : la double peine pour les plus vulnérables !

Motion présentée par les conseillers généraux de l'Alliance/PCR

"Considérant les dernières mesures du Gouvernement contenues dans le plan d’austérité et plus particulièrement celles affectant l’outre mer...

... Les Conseillers Généraux du Groupe Alliance PCR, réunis lors de la Commission Permanente de ce mercredi 16 novembre 2011 :

* soulignent que les collectivités réunionnaises ne pourront plus supporter la pression sociale d’une ampleur sans précédent sans une solidarité exceptionnelle de l’Etat eu égard à la situation particulière de La Réunion. Par conséquent, demandent au gouvernement:

* La prise en compte de l’urgence et de la gravité la situation économique et sociale dramatique subie par La Réunion en raison de la crise financière internationale et ses répercussions sur le territoire réunionnais dont les conditions de développement sont encore dégradées par rapport au territoire national. ; Dans ce contexte, qu’aucune mesure brutale ne soit prise sans étude d’impact

* Que toute demande d’effort faite aux Collectivités réunionnaises et plus particulièrement au Département de La Réunion, s’accompagne en contrepartie légitime d’une compensation honorée par l’Etat suite au transfert de compétences et des dépenses de solidarité qui touchent les personnes les plus vulnérables (dépendance, handicap, précarité…)

* Que les ménages réunionnais les plus modestes et nécessiteux, qui subissent la crise de plein fouet ne soient pas encore une fois mis à contribution dans un contexte où leur pouvoir d’achat est déjà lourdement entamé.

* Sollicitent l’intervention des Parlementaires de La Réunion et de l’outre mer, à l’Assemblée Nationale comme au Sénat, pour sauvegarder les modalités d’une solidarité nationale soutenue vis-à-vis de l’outre mer afin de ne pas aggraver la crise en cours qui conduira à davantage de précarité et par conséquent renchérira le coût social de cette crise, et impactera la situation financière des collectivités locales."

Eric FRUTEAU

Conseil Général : notre projet et nos engagements vis à vis des réunionnais !

UN CONTEXTE SOCIAL CRIANT

Au niveau national et européen nous assistons à une triste réalité : ce ne sont plus les états qui gouvernent mais des agences de notations qui réussissent à rendre les continents fous ! Nous assistons là à la remise en cause d’un modèle, où le FMI vient en aide à des pays dit développés et où les pays d’Europe envisagent de demander de l’aide à des pays émergents telle la CHINE ! Mais enfin, quand j’écoute les uns et les autres parler, je sens du désarroi face à la conjoncture, mais on n’oublie trop souvent de mesurer les conséquences d’un traité et d’une constitution libérale, non sociale, que les réunionnais dans leur majorité avait refusée lors du référendum.

A la veille d’échéances importantes : présidentielles, législatives mais aussi négociation pour le futur POE, le CPER et le règlement sucrier. Mais aussi les élections générales en 2014.

Une situation économique en berne : récession, déficit public, rigueur, gel des dotations de l’état, crise économique et financière…

Et nous dans tout ça ? Et La Réunion dans tout ça ? Réalité sociale criante tant les familles sont essoufflées, asphyxiées, étouffées et tant les problèmes ont tendance à se pérenniser ; le chômage persiste, les inégalités entre les hommes et entre les microrégions (voire le retard de développement de l’Est) continuent à augmenter et la précarité se transforme en une pauvreté de masse !

La question qui se pose à nous : Comment peser sur les cours des choses et se réapproprier un destin collectif qui ne peut être construit sur la politique du chiffre accompagnées de drames humains (voire de drames écologiques) !

Pour répondre à tous ces maux, à la politique d’austérité, il faut, à mon sens, préférer une politique de solidarité, de relance de la consommation et volontariste. Il faut être vigilant quant au financement des allocations de solidarité (le RSA par exemple que l’UMP propose de financer en taxant la prime pour l’emploi).

A notre niveau, celui de notre collectivité, tout en restant modeste et au vu de l’ampleur de la situation, nous devons plus que jamais poursuivre nos efforts d’accompagnement des réunionnais, de la naissance à la mort, tout en préparant l’avenir dans nos domaines de compétence, avec des projets structurant symboles d’espoir de développement durable ! C’est le minimum que nous puissions faire.

DANS LE DOMAINE DE L’EAU

Les OB pour 2012 répondront à cet enjeu du développement durable et solidaire :

o Poursuite des projets d’irrigation (la Décision modificative prévoit un surplus de 3,4M€ pour 2011) accompagnés de la conquête de nouveaux espaces agricoles et de la consolidation de l’agriculture réunionnaise

o Valorisation des énergies hydrauliques et renouvelables

Les OB pour 2012 conforteront notre politique de l’eau solidaire et responsable. Solidaire avec les communes de l’île en soutenant leur projet d’investissement (AEP, EU,…), solidaire des réunionnais en poursuivant nos actions pour une égale répartition de la ressource et pour sa protection. A ce titre je tiens tout de même à rappeler que nous avons mobilisé avec l’office de l’eau près de 40M€ depuis 2008 pour aider au financement des projets (13M€ pour l’eau potable et 25M€ pour l’assainissement). Nous poursuivrons sur cette logique pour 2012.

Enfin je pense que nous travaillerons à programmer, à la veille des négociations du futur POE, des équipements performant et structurant sur tout le territoire réunionnais dans le domaine de l’eau, de l’hydroélectricité, de l’environnement ou de l’agriculture

o Cela est important car cela nous permettra de lutter contre des imprévus d’incendies par exemple. D’ailleurs je suggère qu’à ce titre nous actons la validation de projets afin de protéger nos forêts, nos espaces naturels sensibles, notre patrimoine : retenues collinaires, projet MEREN,…

o Cela nous permettra aussi de répondre à des difficultés périodiques d’étiage et de sécheresse comme nous connaissons actuellement dans le sud de l’île avec des niveaux de pluviométrie très déficitaires ou fragile (Sainte Marie ou Salazie).

o Enfin cela nous permettra d’atteindre nos objectifs d’interconnexion et de gestion globale et équilibrée de l’eau sur le territoire.

Voilà, Me la Présidente, je n’en dirai pas plus. Désolé pour le temps pris sur celui des autres. Je voulais donner mon sentiment aujourd’hui et je pense que ce qui est le plus important c’est de ne jamais oublier ce pourquoi nous avons été élus. Notre projet et notre engagement vis-à-vis des réunionnais.

Eric FRUTEAU

Office de l'eau : 311000 € d'aides pour des projets

Le Conseil d’administration de l’Office de l’eau Réunion s’est réuni le 19 octobre 2011. Cette séance a été l’occasion d’adapter les règles d’attribution des aides financières aux dispositions du Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (Sdage) et de la loi dite Grenelle II et d’attribuer six subventions à des projets dans le domaine de l’eau pour un montant de 311 000 € .

Dans ce cadre 6 dossiers ont été validés, dont quatre s’inscrivent dans l’objectif de gérer durablement la ressource en eau et deux sont des projets de communication.

La Communauté d’agglomération du Sud a ainsi obtenu une subvention de 13 417 euros pour le renouvellement de canalisations d’eau potable – secteur des Manguiers à l’Entre-Deux. La Créole a reçu une aide financière de 271 908 euros pour le programme 2011 de renouvellement de canalisations d’eau potable de la Commune de Saint-Paul. La SHLMR et le Creps de La Réunion ont obtenu respectivement 9 360 euros et 1 611 euros pour la mise en place d’équipements hydro-économes.

Enfin, les deux autres bénéficiaires sont l’association Arterre pour son projet de Rencontres agro-écologiques prévues en novembre et décembre prochains, soit une subvention de 9 650 euros et la Fédération réunionnaise du bâtiment et des travaux publics (FRBTP) pour la formation aux techniques de travaux sans tranchée, avec l’obtention d’une subvention de 5 200 euros .

Au total, sur les 47,5 millions d’euros dédiés à son programme pluriannuel d’aides 2010-2015, l’Office de l’eau a attribué en moins de deux ans plus de 19 millions d’euros de subventions soit 40% du budget prévu pour six ans.

Eric FRUTEAU

Se battre pour la défense de notre statut de RUP !

Les conseillers généraux de l’Alliance ont vivement réagi face aux menaces pesant sur les aides structurelles de l’Union Européenne, prenant ainsi le relai du Député européen Elie HOARAU.

Ci-dessous le texte de motion des élus de l’Alliance :

« Considérant les principes fondamentaux inspirant la politique régionale de l’Union européenne visant à faire converger les niveaux de développement des régions, nonobstant les différences de développement entre les Etats,

Considérant l’importance des fonds structurels pour le développement des Régions de l’Europe, et prioritairement des régions défavorisées,

Considérant le rôle décisif de ces fonds structurels alloués aux régions ultrapériphériques (RUP ,

Considérant l’enjeu crucial de sauvegarder le bénéfice des fonds structurels, au minimum au niveau de la programmation 2007-2013 pour les régions « d’objectif convergence » durant la prochaine programmation 2014-2020, dans un contexte de contraintes aggravées,

Considérant la lettre conjointe du Président de la République française Nicolas Sarkozy et de la chancelière de la République Fédérale Allemande, Angela Merkel, proposant au Président du Conseil Européen de conditionner à l’avenir les paiements des fonds structurels au respect de règles concernant les déficits budgétaires des Etats,

Considérant qu’une telle perspective fait peser un risque considérable pour les RUP, Considérant la protestation légitime des députés issus des RUP au Parlement européen sous l’impulsion du député au Parlement Européen Elie Hoarau, devant cette menace,

Considérant que la non application de la «règle d’or» par les Etats membres de l’Union Européenne ne doit pas impacter les régions de «l’objectif convergence », par essence en retard de développement,

La Commission Permanente du Conseil Général, réunie le 21 septembre 2011

- exprime son étonnement face à la position du Président de la République française et de chancelière la République Fédérale d’Allemagne consistant à pénaliser les régions qui ne sont pas à l’origine des déficits des Etats membres de l’Union Européenne ;

- demande que les intérêts des RUP et notamment des régions françaises ultra-marines de « l’objectif convergence » soient préservés et défendus par notre gouvernement en vertu de l’article 349 du Traité de Lisbonne (ex 299-2 du Traité d’Amsterdam) ;

- propose à la Présidente du Conseil Général de La Réunion de se concerter avec ses collègues des départements d’outre-mer pour une action commune en direction de l’Etat et des instances européennes ;

- demande, en ce sens, que le Président de la République soit interpellé dans les meilleurs délais en vue de reconsidérer la position sus-indiquée. »

Eric FRUTEAU