Éric Fruteau

...un brin de lumière peut redonner espoir et ouvrir de nouvelles perspectives !

Samedi, le temps d’un point de vue : un brin de lumière peut redonner espoir et ouvrir de nouvelles perspectives !

Les résultats des élections au Brésil n’ont laissé personne indifférent ! Une dérive extrémiste. Une montée du « fascisme » dont le Brésil est aujourd’hui la scène mais qui aurait tendance à se répéter dans de nombreux états (Etats-Unis, Allemagne, Italie, France,…) ! Car le pays sud-américain n’est pas un cas isolé et c’est bien ce qui nous inquiète ! Cela doit donc nous interpeller. Les portes risquent bien de se fermer là-bas. Ce sont peut-être les portes de la démocratie qui se fermeront. Pouvons-nous nous permettre d’être fragiles sur des valeurs d’humanisme et de solidarité ? Comme je le disais dernièrement je n’ai pas envie d’être amené à choisir entre une « nuée libérale » et un « orage autoritaire » ! Il doit bien y avoir une alternative progressiste possible ; une alternative salvatrice !

En Allemagne Merkel prépare déjà son départ car incapable de juguler la vague brune qui secoue son pays (dont l’origine reste quand même un positionnement fort pour une Europe libérale et technocratique coupée du peuple). En France (dont le peuple subit toujours le déni de démocratie imposé depuis le dernier référendum sur la constitution européenne), on ne peut pas dire que les choix faits vont dans un sens très social !

Que faire ?

Il y a peut-être un espoir pour le camp des progressistes, des démocrates et des humanistes… sous peu que ces derniers soient capables de sortir de divisions stériles, arrivent à mettre leurs EGO de côté et pensent rapidement à ce qui pourrait rassembler et faire renaître l’espoir : un projet cohérent, humain, durable et progressiste quoi ! Cela devient urgent ! Sinon l’abstention, le désintéressement collectif, nocif, grandira et la dérive libérale poursuivra son chemin et en parallèle le renforcement des forces brunes obscures et des violences de toutes sortes ! Et La Réunion (avec son contexte socio-économique vulnérable) n’est pas exempte du risque ! D’autres pays (le Portugal par exemple, qui s’est notamment illustré par un projet énergétique durable) ont pourtant réussi à éviter le danger de la rigidité et de l’austérité. Pourquoi pas nous ? Gardons espoir que dans ce ciel sombre, un brin de lumière (c’est l’occasion de souhaiter aux Réunionnais une bonne fête de la lumière) ouvre la voie d’une alternative crédible et durable !

Mon point de vue !

Eric Fruteau

Le refus de solidarité européenne… un acte qui pourrait coûter cher aux générations futures !

 Dans la mémoire collective des pays africains, restera peut-être l’idée d’une Europe non solidaire ? ! Quel en sera l’impact pour l’Europe et pour la France demain ? Comment les peuples ultramarins peuvent-ils se distinguer d’une orientation paradoxale avec la constitution même de leur société riche de tant de diversités ?

Les démocraties européennes semblent impuissantes face à la crise migratoire. Cette tendance de fond s’est amplifiée avec les migrations de populations africaines, voire asiatiques. La gêne des dirigeants est palpable…

Pourtant la France, par exemple, a su faire preuve d’un esprit d’entraide dans des moments les plus sombres de l’histoire européenne (l’époque du fascisme, du franquisme ou du nazisme).

En accueillant les victimes de barbaries intolérables. En d’autre temps, elle a su pourtant accueillir des travailleurs étrangers (Algériens, Marocains, chinois, Malgaches,…) pendant la grande guerre ou pendant la seconde mondiale (Indochinois) ; lors de la révolution industrielle,…

En refusant d’admettre que la mondialisation, les guerres, la faim, le déficit de réserves naturelles (l’eau), les retards de développement, les grandes maladies, poussent les populations à migrer notamment en Europe, le refus de solidarité n’est-il pas un acte qui pourrait coûter cher aux générations futures ? Que fera-t-on demain quand l’Afrique et déjà L’Asie seront les décideurs. Car leur poids démographique croissant fera de ces pays des pays incontournables dans les rapports de force internationaux… Quand l’Europe vieillissante devra se référer aux décisions de ceux qui seront alors en position de force ? Il faudra alors espérer que la mémoire collective des pays Africains ne ramène pas l’Europe à la réalité peu solidaire d’aujourd’hui.

En tant qu’ultramarins, comment se distinguer d’une orientation paradoxale avec ce qui fait notre richesse : notre diversité culturelle, notre esprit de tolérance ? Nous vivons une époque cruciale qui risque d’être déterminante dans les relations à venir entre les grands continents. Si la xénophobie et l’extrémisme prennent le dessus en Europe, cela risque de fragiliser fortement l’avenir des populations demain, quand nous aurons alors besoin, à notre tour de solidarité. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour laquelle il faut combattre l’extrême droite et le populisme (qui ne fait que progresser dans de nombreux pays de l’Union Européenne à cause d’une austérité imposée par une technocratie bien loin des peuples).

J’ai l’intime conviction que les sociétés ultramarines peuvent apporter un souffle oxygénant dans ce débat qui anime les orientations et les choix puants de politiques migratoires pris par les dirigeants actuels de l’Union européenne… en ce qui concerne La Réunion (riche de cultures diverses, forte de son histoire et de ses racines), ce nouveau souffle demanderait un nouveau modèle encadré par le socle de constitutionnalité (dont la déclaration universelle des droits de l'homme est l'un des trois piliers) et s’appuyant notamment et entre autres sur la lutte infaillible contre les extrêmes et la défense des droits humains fondamentaux.

Eric FRUTEAU

En 2017 gardez espoir. Résistez, mais gardez espoir en l’avenir !

Sans doute que 2016, année sans élections en France, a été consacrée à la préparation d’une année très politique : 2017. On y est. Mais l’espoir est-il permis ?...

Dans le monde, les guerres en Syrie, au Yémen, en Irak, au Mali ou au Centrafrique, les attentats en tout genre, le Brexit au Royaume Uni, le changement aux Etats Unis, la destitution de la démocrate Dilma Roussef au Brésil, l’échec de la diplomatie dans la régulation des tensions,…sont autant de sujets qui ont alimenté les débats ou qui nous ont alerté sur une situation mondiale instable et plus que jamais sujette à des conflits, des massacres, des tueries, des actes barbares,  laissant des villes en ruines et en proie enfants, femmes, peuples opprimés,…

En France d’autres sujets ont caractérisé un contexte désespéré. La colère sociale, la déception, la peur, la méfiance gagnent du terrain. La démocratie est plus que jamais menacée à force de jouer avec le feu. La bataille idéologique est peut-être déjà perdue. L’austérité est passée par là, la vie des gens n’a pas été améliorée comme promis et le fossé des inégalités devient insupportable. Ce sont des éléments qui caractérisent l’ampleur de la crise politique et identitaire que vit le pays… mais une page est peut-être en train d’être tournée et nos gouvernants devraient s’en méfier. Les certitudes se brouillent. Les digues s’effondrent. Les hiérarchies sont bousculées, les postures souvent volatiles, le temps d’un sondage. Le peuple désorienté est inquiet et préoccupé.

Mais enfin, nous sommes à quelques mois d’un rendez-vous électoral essentiel et 2017 marquera l’histoire. Comme depuis 25 ans, le monde poursuivra sa mutation. Mais serons-nous en mesure de répondre à des questions fondamentales ? D’une dualité de visions extrêmes nous sommes passés à un climat multidimensionnel sur fond de lutte pour la maîtrise du pouvoir, de l’argent, de l’énergie. Serons-nous capables de répondre à une attente des populations les plus meurtries, de solidarité, d’humanisme, d’égalité, de démocratie ? Les choix populaires seront déterminants sous peu qu’ils soient ensuite respectés.

L’émergence de l’ère du numérique et des réseaux sociaux, leur déploiement universel parviendront-ils à juguler la montée des extrémismes religieux et politiques. Seront-ils des outils au service d’un apaisement du climat mondial ? En 2017, certainement que le pape François et le Dallai Lama continueront à « twitter », mais avec les grands de ce monde parviendront-ils à instaurer la confiance et l’espoir, la justice et la paix ? La gouvernance mondiale sera-t-elle pour autant améliorée et saura-t-elle sauver l’humanité toute entière du désastre écologique annoncé ?

Les changements climatiques, la surpopulation (8,5 milliards de personnes à l’horizon 2030), les mutations économiques mondiales sont autant d’obstacles à contourner, appelant une mobilisation permanente et courageuse de l’humanité toute entière.

C’est dans cette ère de transition, que nous abordons une nouvelle année. Nous souhaitons néanmoins que 2017 soit une grande année de réflexion sur notre avenir. Parce que dès à présent il nous semble primordial de penser aux 25 prochaines années.

C’est peut-être maintenant qu’il nous faut poser la question de la nouvelle gouvernance mondiale, européenne. C’est présentement qu’il nous faut anticiper sur ce que sera la société de demain en France, dans les outremers, à La Réunion au regard des grands changements démographiques, économiques, commerciaux, technologiques, environnementaux… et politiques.

Quelle que soit l’issue des échéances de 2017, nous avons le devoir d’anticiper sur l’après 2017. De résistances ou d’offensives, nous devons imaginer les projets futurs et dresser les grandes lignes de la société et du monde que nous laisserons à nos enfants. Si nous ne faisons pas cet effort, ces derniers nous jugeront alors sur notre égoïsme démesuré et notre incompétence à assumer ce que nous avons créé. Donnons-leur cette chance de promouvoir notre capacité et notre volonté à préserver la vie, à l’enrichir, à la célébrer.

Alors que 2017 soit propice à cet effort essentiel pour le monde, fondamental pour La Réunion de demain !

Bonne année à tous ! Et surtout gardez espoir. Résistez, mais gardez espoir en l’avenir !

Eric FRUTEAU

Rendons hommage à Nelson MANDELA ce grand homme d’Etat…

 

18 juillet 2016 – Une date symbolique, celle de l’anniversaire de Nelson Mandela.

Cette grande figure de la Lutte contre l’Apartheid et la ségrégation raciale, l’oppression et la pauvreté.

La force de conviction de cet homme arrêté et emprisonné par le régime raciste d’Afrique du Sud est tellement évidente. Prix Nobel de la paix, il s’est souvent inspiré des méthodes non violentes Ghandiennes. Il a été un homme de dialogue et de réconciliation.

Le peuple africain, les peuples du monde ont perdu là un grand homme !

Passer de la parole aux actes… pour que la mémoire perdure…

C’est pour cela que nous avions proposé que son nom soit donné à la place de la mairie (devenu « Place Nelson MANDELA ») alors rénovée.

Les générations futures pourront savoir qui il a été et quel a été son combat. Elles pourront savoir l’importance de sa lutte pour l’humanité.

Eric FRUTEAU

Un nouveau projet démocratique et populaire pour l’Europe s'impose !

Les peuples sont asphyxiés et demandent une réorientation des politiques publiques...

BREXIT. Ma réaction se veut cohérente avec celle que j’ai pu exprimer depuis plusieurs mois  et qui va dans le sens d’un nouveau modèle pour l’Europe. Bien qu’il nous faille respecter les choix exprimés par les Anglais, le Brexit n’est pas un acte isolé. D’autres faits partout en Europe (en Grèce, en Espagne, en Italie, au Danemark, en Autriche,…) nous montrent que les peuples sont asphyxiés et demandent une réorientation des politiques publiques portées jusqu’alors par les partis traditionnels en France ou en Europe. Les choses doivent bouger et nous ne pouvons plus agir avec les mêmes recettes. Les « vieux » partis politiques (ceux là même qui sont à l’origine de cette politique impopulaire et qui ont boudé l’expression démocratique du peuple en 2005 pour le NON à la constitution élaborée par M. Valéry GISCARD D’ESTAING) doivent se remettre en question et mesurer leur responsabilité face à cette actualité de défiance vis-à-vis des institutions européennes. Longtemps nous prônions une réorientation de cette politique dictée par les finances ou la technocratie, elle-même coupée des réalités misérables des peuples qui constituent l’Union Européenne. La politique austère et rigoriste, menée depuis ces dernières années, a eu un effet néfaste pour les populations. Or l’Union Européenne gagnerait à changer d’orientation. Il y a comme un frémissement citoyen qui nous pousse à innover pour juguler l’euroscepticisme (je rappelle volontiers le faible taux de participation aux élections européennes de 2014 dans notre circonscription électorale : 19% d’exprimés et le Député élu avec 4,4% des inscrits dans notre île) et les discours extrémistes qui y sont parfois associés. Comment sortir des dénis de démocratie répétitifs et entendre les cris populaires qui gémissent depuis 2012 ?

Alors nos gouvernants doivent profiter des prochaines échéances pour proposer un autre projet que celui dicté par le monde des finances. L’exécutif doit impérativement repenser son projet dans un sens plus participatif et respectueux de la démocratie. Nous ne pourrons poursuivre sur une voie qui ne tienne pas compte de la réalité sociale et humaine des peuples ; de cette réalité de pauvreté et de précarité grandissante ; de cette évidence de fragmentation et de morcellement sociétal.

Pour inhiber la montée des nationalismes, l’Europe et la France doivent donc s’entendre sur un projet plus solidaire et de progrès social qui profiterait à l’ensemble du territoire national.

A La Réunion, plaider pour une autre politique, plus adaptée est une nécessité pour l’avenir. L’Union Européenne et l’Etat doivent nous permettre cette double intégration à l’Europe et à notre environnement géographique. Car dans les outremers et particulièrement à La Réunion (malgré l’apport des 70 ans de départementalisation) les inégalités sont exacerbées et les conséquences d’une politique rigoriste d’autant.

Ne rien faire serait faire le jeu de l’indifférence, de l’abstentionnisme mais aussi celui de l’extrême droite et du libéralisme. Les signaux électoraux (les échecs de la gauche lors des municipales, européennes, sénatoriales, départementales et régionales) envoyés à l’exécutif « socialiste » doivent être entendus. S’il est peut-être trop tard pour cette mandature, il est grand temps que les postulants s’activent à repenser l’Europe, et aux projets ajustés aux réalités de terrain, un dessein qui redonnera un sens à l’action politique au service des peuples. Une nouvelle dimension qui tienne compte que le monde a changé, qui considère les mutations internationales ainsi que les évolutions démographiques, climatiques, économiques et commerciales qui inscriront la planète dans une ère nouvelle et dans d’autres modes de gouvernance mondiale. Il faut donc repenser le modèle de société et de développement. Il faut réinventer la démocratie à tous les échelons afin de tenir compte de l’expression citoyenne.

Ces innovations peuvent-elles être portées par les partis traditionnels, ceux-là mêmes qui nous enterrent dans une orientation imposée, décriée et non voulue ? Permettez-moi d’en douter !

Alors camarades il ne s’agit pas de se laisser abattre. Redoublons d’efforts pour proposer un nouveau projet démocratique et populaire pour l’Europe, pour la France et pour La Réunion. Ensemble, agissons pour que demain soit meilleur pour tous !

Eric FRUTEAU

Demain La Réunion

Rapport LUREL : Les Réunionnais doivent s’emparer du débat !

Demain La Réunion réagit et dans une démarche constructive, propose que les Réunionnais s’emparent de ce débat en tenant compte que des inégalités perdurent malgré 70 ans de départementalisation, que le contexte social est dégradé, que les grandes transitions et mutations (démographiques, climatiques, économiques et commerciales) nécessiteront une adaptation.

 

D’abord nous disons que les Réunionnais doivent être consultés et que l’aspect participatif est important.

 

Le rapport LUREL manque de dimension…

Ensuite nous nous demandons : peut-on attendre encore 25 ans pour gagner l’égalité ? Une loi d’orientation est-elle suffisante surtout sans aborder l’aspect constitutionnel ? Une loi de programmation tenant compte des éléments de contractualisation (Contrat de plan, POE,…) qui débuteraient dès la loi des finances 2017 serait plus appropriée au regard de la gravité et de l’urgence sociale ?

Enfin nous disons qu’il est primordial de donner de la dimension à ce texte en considérant :

- que notre île aura plus d’1,026 M d’habitants en 2030 et plus encore en 2041

- que nous aurons un taux de Personnes âgées deux fois plus grand (un véritable drame de la précarité si on ne s’en préoccupe pas)

- que la Réunion est au centre d’un espace (l’Océan Indien) disputé par des pays à projets de puissances dans des secteurs clés (Energies, numérique, armement, banques et finances). La France dans la défense de ses intérêts doit faire profiter La Réunion à devenir un acteur du CO-DEVELOPPEMENT et de l’INTEGRATION REGIONALE.

Alors ne pas tenir compte des ces dimensions revient à mettre un pansement sans soigner en profondeur les maux.

 

Les plus faibles ne peuvent pas être la cible…

Quant au financement proposé : pas de nivellement par le bas, pas d’augmentation de la TVA ni de péage car la charge ne peut pas peser sur les Réunionnais les plus démunis. Par contre utilisons une réforme de la fiscalité adaptée (les 38M€ / an de l’ISF engendrés à la Réunion pourraient être mobilisés), les recettes des jeux de hasard, le plan junker (315 MM€ proposés par l’Union Européenne notamment dans le domaine des énergies renouvelables) ou encore une réforme de la DGF adaptée aux réalités ultramarines. Cela nous permettrait gagner l’égalité réelle, économique et collective de façon responsable.

 

Des aspects ignorés qui sont les germes des inégalités oubliées…

Enfin Demain La Réunion regrette que des aspects relatifs à la santé, l’éducation, la formation, la lutte contre l’illettrisme, le développement durable, le modèle agricole ou encore les énergies renouvelables n’aient pas été abordés dans le rapport LUREL.

Eric FRUTEAU

DEMAIN LA REUNION

 

Pour moi, le 08 mars c’est toute l’année !

La lutte des femmes pour l’égalité est un combat de tous les jours auquel nous nous associons !

En cette journée particulière du 08 mars 2016, permettez une touche d’affection. Une pensée particulière pour ma femme et mes filles mais aussi pour ma mère qui a été une militante au sein de l’UFR.

L’émancipation des femmes est un des faits sociaux majeurs de ces soixante dernières années. Les droits conquis depuis 1945 semblent désormais tellement évidents, qu’on oublie à quel point la vie des jeunes filles d’aujourd’hui diffèrent de celle de leurs grand-mères au même âge.

Cette émancipation des femmes reste un processus inachevé et les efforts demandent à être poursuivis.

 

Quelques repères :

La Journée internationale de la femme est célébrée le 08 Mars dans de nombreux pays à travers le monde. C'est un jour où les femmes sont reconnues pour leurs réalisations, sans égard aux distinctions ethniques, linguistiques, culturelles, économiques ou politiques.

Et c’était déjà l’intuition de John Stuart MILL au 19ème siècle lorsqu’il énonçait : « qu’il n’est nullement question de faire gouverner la société par les femmes mais bien de savoir si elle ne serait pas mieux gouvernée par les hommes et par les femmes »

Parmi les nombreuses dates de références :

• Le 08 Mars 1977 : l’ONU adopte une résolution enjoignant les pays membres à célébrer une « Journée des Nations Unies pour les droits de la femme et la paix internationale » ;

• Le 08 Mars 1982 : Le gouvernement socialiste de F. MITTERAND donne un statut officiel à la journée en France.

 

Depuis ces premières années, la Journée internationale de la femme a pris une nouvelle dimension mondiale dans les pays développés comme dans les pays en développement, contribuant à l’évolution des droits des femmes et de leur plus grande participation au processus politique et économique.

 

Des avancées dans le temps 

 

Au niveau national :

• 1900 : Le barreau s’ouvre aux femmes. Jeanne Chauvin est la première avocate ;
• 1924 : Les programmes de l’enseignement secondaire deviennent identiques pour les filles et les garçons ;
• 1944 : Les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes ;
• 1946 : Le principe de l’égalité des droits entre les hommes et les femmes dans tous les domaines est inscrit dans le préambule de la Constitution ;
• 1975 La loi Veil autorise l’Interruption Volontaire de Grossesse pour une période probatoire de 5 ans. Elle sera entérinée en 1979 ; l’actualité récente nous montre que dans l’application ce n’est pas si simple.
• 1982 : L’IVG est remboursée par la Sécurité Sociale ;
• 1985 : Egalité des époux dans la gestion des biens de la famille et des enfants ;
• 1991 : Edith CRESSON est la première femme première ministre ;
• 2000 : Loi du 06 Juin sur l’égal accès aux mandats électoraux et fonctions électives ;
• 2006 : Loi du 23 Mars relative à l’égalité salariale entre les hommes et les femmes ;
• 2011 : loi du 23 janvier relative aux quotas de femmes dans les conseils d’administration et de surveillance des grandes entreprises (entreprises publiques et entreprises cotées en bourse) ;
• 2013 : Signature de la convention interministérielle Egalité filles-garçons, femmes-hommes dans le système éducatif ;
• 2013 : désignation de 9 régions pilotes pour le plan expérimental relatif à l’égalité professionnelle Femmes-Hommes ;
• Février 2013 : A Saint-André proposition de loi d’une classe de Raymond Allard pour conforter cet événement.

 

Au niveau local :

• 1881 : Création de l’Ecole Normale d’instituteurs ;
• 1911 : Création d’une section d’institutrices ;
• 1916 : Première bachelière réunionnaise ;
• 1930 : Mme COLLARDEAU, née LE VIGOUREUX, devient la première avocate réunionnaise ;
• 1966 : Création de l’AROF (Association Réunionnaise d’Orientation Familiale) par le Docteur Pierre LAGOURGUE ;
• 1970 : Première femme conseillère générale (Mme de CHATEAUVIEUX) ;
• 1971 : Election de la première maire à la Réunion : Mme de CHATEAUVIEUX ;
• 1993 : Election de la première présidente du Conseil Régional : Mme Margie SUDRE ;
• 1995 : Election de la première députée à la Réunion : Mme Huguette BELLO ;
• 2001 : Election de la première sénatrice à la Réunion : Mme Anne-Marie PAYET ;
• 2004 : Election de la première présidente du Conseil Général à la Réunion : Mme Nassimah DINDAR ;
• 2005 : Communication sur le « 115 » pour lutter contre les violences faites aux femmes.
• 2013 : signature de la convention Egalité professionnelle Femmes-Hommes entre l’Etat et Région Réunion. La Réunion fait partie des 9 régions pilotes de France à expérimenter ce dispositif ;
• En prévision, la mise place d’un observatoire des violences faites aux femmes, du dispositif grand danger dans l’Ile (remise d’un appareil équipé d’un système GPS pour déclencher l’alerte et être localisé) ; Création de nouvelles structures d’hébergement parallèlement à la volonté de généraliser l’expulsion du conjoint violent ;

 

Ce moment fût célébré comme il se doit dans l’Est avec plusieurs manifestations que nous avons initiées et qui ont hélas disparu : Femmes de l’Est, Sport et Femmes, mise en avant de cinéastes féministes indiennes,…

Eric FRUTEAU

Guerre ou paix : des situations explosives...

Bonjour. Réflexion du jour. Ces situations nous interpellent : guerre ou paix ? Prospérité et conflictualité sont-elles conciliables ? Des situations potentiellement explosives !... 

• Rupture des relations entre Ryad et Téhéran (du coup le prix du baril augment !)… pourquoi l’exécution de l’opposant au royaume (avec 46 autres personnes) ? Pourquoi Ryad exporte ses problèmes politiques intérieurs et par là aggrave la crise dans une région très instable (rappel : situation conflictuelle en Syrie et au Yémen, situation de crise en Turquie avec le rejet systématique du pouvoir en place du PKK par...ti d’opposition laïque opposé à l’Etat islamique) ? Rivalités chiites – sunnites, Perse – Arabie,… D’ailleurs qu’en pense l’occident de ces situations ?...

• La Suède et par ricochet le Danemark accentuent les contrôles aux frontières (d’autres pays européens suivront ?) remettant ainsi en cause la libre circulation dans l’espace Schengen ? L’Allemagne fait savoir son mécontentement alors qu’elle-même « ferme » ses frontières ! Tout cela provoquée par la crise des réfugiés, elle-même engendrée par la situation de crise guerrière en Syrie et au Moyen Orient… «Ont-ils au moins conscience de la gravité de leurs actes dans cette région du monde ? »

• L’Europe, au regard de la crise sociale, économique et financière, au regard de la  crise identitaire et de l’exacerbation des nationalismes dans les pays (avec la montée des extrêmes et les revendications locales dans de nombreux états) survivra-t-elle à ces épreuves ? L’Europe serait-elle amenée à vivre ce que l’URSS a vécu dans le passé ? Va-t-on vers un éclatement de l’espace européen et la sortie progressive des pays de cet espace ?...

Ce sont là des sujets qui devraient animés 2016 et les candidats aux prochaines élections présidentielles !

Eric FRUTEAU

Pourquoi le pacte de pauvreté n'est-il jamais devenu prioritaire sur le pacte de stabilité ?

Pourquoi le pacte de pauvreté n'est-il jamais devenu prioritaire sur le pacte de stabilité ?

La situation sociale et économique (voire le taux de chômage qui ne diminue pas et la précarité grandissante de nos foyers) de notre pays est préoccupante depuis de nombreux mois. Cette situation engendrée notamment par une politique rigoriste pour satisfaire Bruxelles a favorisé la vulnérabilité de nos populations ainsi que les extrêmes. Nombreux sont ceux qui ont demandé une rupture... du pacte de stabilité imposé par les technocrates européens. "Zoreil cochon dan marmite pois" dirait le créole. Sans effet donc. Les responsables sont restés sourds aux appels populaires et les échecs électoraux ont suivi...

Alors entendre dire aujourd'hui que le "pacte de sécurité devient prioritaire sur le pacte de stabilité" (ce qui peut se comprendre au regard de la situation de crise actuelle) nous fait nous demander, pourquoi le pacte de pauvreté n'est-il pas devenu prioritaire sur le pacte de stabilité ? N'y avait-il pas urgence à traiter les effets dévastateurs d'une politique antisociale ?

Il y a décidément bien des choses qui nous échappent !... à méditer.

Eric FRUTEAU

Par réflexe patriotique, l'unité nationale est primordiale !

Par réflexe patriotique, l'unité nationale est primordiale.

Bonjour. Ce que j'en pense... Face à cette crise des attentats de Paris :

Sans tomber dans un angélisme, mais aussi sans nier les processus historiques ("... ont ils conscience de ce qu'ils ont fait là bas ?") qui ont amené cette situation, le dialogue, la diplomatie, le consensus, la politique (au sens noble du terme) , doivent l'emporter. La violence et la haine n'ont pas leur place.
Une politique étrangère dynamique, force de propositions et de discussions avec l'ensemble des opposants au terrorisme et à l'extrémisme religieux est nécessaire... Cette modification de la posture sur la scène internationale est aussi une des solutions pour régler le problème sur notre sol.

En parallèle La France gagnerait à poursuivre sa politique de prévention éducative en faveur de la fraternité, de la laïcité, du partage des valeurs et des cultures. Parce que nous ne devons pas tomber dans le piège de la provocation et de la division ni de "l'exclusion au faciès".

Enfin par réflexe patriotique, l'unité nationale est primordiale.
Toute dérive récupératrice ou électoraliste serait malvenue et donc à éviter...

 Eric FRUTEAU

La Réunion face à deux grands évènements mondiaux : les OMD et la COP21

La Réunion face à deux grands évènements mondiaux : les Objectifs Millénaires du Développement en Septembre et la conférence de Paris sur le climat en décembre.

Nous sommes  à quatre mois des prochaines élections régionales et à la veille d’échéances électorales nationales importantes pour le pays. Si les sondages en parlent, jamais ne sont abordés les enjeux futurs liés à ces échéances. Sommes – nous tout aussi soucieux du projet à définir pour l’avenir de notre île ? Or resituer l’avenir de notre île et son développement harmonieux, au regard des transformations futures au niveau mondial me semble tout aussi important. Sans cette considération et cette dimension dans l’espace et le temps nous prenons le risque de ne pas voir venir un bouleversement qui touchera notre environnement immédiat.

Lorsque nous disons qu’un nouveau projet de développement adapté est nécessaire pour renforcer la notion même d’égalité réelle proposée par le gouvernement, cela n’est pas dit au hasard. C’est parce que nous pensons que des décisions sérieuses pourraient être prises lors des deux grands rendez-vous que sont les « Objectifs Millénaires du Développement » et le sommet environnemental de décembre prochain. Nos dirigeants politiques doivent impérativement s’en saisir faute de passer à côté d’opportunités de développement. Ces rencontres internationales ne peuvent-elles pas être servir de base pour une déclinaison locale de décisions favorables au développement durable et à la lutte contre les inégalités sociales et la pauvreté ?

1)      Les Objectifs Millénaires du Développement (#OMD) : des problématiques similaires et la nécessité d’un développement associé.

Les objectifs sont clairement affichés : éliminer la pauvreté au niveau mondial. Tel est le visage donné par l’ONU à cette rencontre qui aura lieu en Septembre.

Seront ainsi déclinés et passés en revu les 8 objectifs du Millénaire pour le Développement à travers un plan approuvé par tous les pays du monde et par toutes les grandes institutions mondiales de développement. Comment galvaniser les efforts pour répondre aux besoins des plus pauvres dans le monde ? L’ONU, en collaboration avec les gouvernements, la société civile et les différents partenaires, est susceptible de proposer un programme ambitieux pour l’après 2015. Nous y sommes presque…

Comment La Réunion, via l’état français, via l’Union Européenne, via la COI, peut-elle s’inscrire dans cette logique de développement et de lutte contre les inégalités et la pauvreté grandissante ? Comment s’associer à ces objectifs en faisant valoir notre exemplarité et notre vivre ensemble réunionnais tout en s’inscrivant dans une lutte locale contre les inégalités sociales ?

Comment à travers cette ambition répondre aux questions non résolues et pour lesquelles nous devons apporter des solutions durables ? Se pose donc pour nous réunionnais la question des perspectives de développement associé. Non pas un développement isolé, mais un développement cohérent et partenarial. Cette dimension nous parait primordiale quand on sait que les évolutions démographiques redéfiniront dans les décennies à venir, la carte mondiale des puissances et des centres décisionnels. Et les prévisions précisent :

Dans les années prochaines l’Afrique et l’Inde verront leur population augmenter. A l’horizon 2050, ces 2 espaces géographiques auront les populations les plus importantes sur une prévision de population mondiale de 9,7 Milliards d’habitants. Alors que l’Europe ne sera plus parmi les continents à forte population mondiale. Ainsi ces pays situés à nos portes vont devenir des puissances géopolitiques, économiques et commerciales au regard de leurs poids démographiques respectifs. Ils pèseront donc plus dans les décisions internationales touchant à l’environnement, au commerce, aux Accords de Partenariat Economiques,….  Or La Réunion vit, comme beaucoup de ces pays et au même rythme, sa transition démographique. Et comme eux nous devons faire face à des problématiques similaires (tout proportion gardée) d’adaptation voire d’anticipation. Nous disons donc qu’il est primordial de resituer nos projets, nos programmes, nos ambitions par rapport à ces évolutions futures.

Telles sont les questions que nous posons à la veille d’échéances électorales importantes comme les régionales, les législatives et les présidentielles. Aborder ces échéances en ignorant ces aspects serait une erreur fondamentale.

 

1)      La conférence de Paris sur le climat (#COP21) : de la nécessité de préserver l’espace et l’humain en luttant contre les inégalités sociales

Le rapport 2015 sur les OMD rendu public par le Secrétaire Général des Nations Unies précise : « Nous sommes à une étape cruciale sur la voie d’une action climatique audacieuse ». Ainsi le développement ne peut pas être durable s’il ne s’attaque pas au défi du changement climatique.

Nous voulons rappeler nos propositions récentes au sujet des énergies renouvelables. Nous disions que notre île ne pouvait pas subir et payer « cash » les retards pris par la France à ce sujet et que nous devions immédiatement redéfinir un plan pour l’autonomie énergétique. Ceci n’était qu’un aspect des suggestions.

Ainsi pour La Réunion, outre la problématique de l’autonomie énergétique, nous pensons qu’il est nécessaire de poser le problème du développement au regard des changements climatiques futurs en même temps que celui de la lutte locale contre les inégalités sociales. Le sommet de décembre, nous l’espérons, doit aboutir à un encouragement à une autre culture, un autre modèle, qui tout en préservant notre environnement naturel et urbain, nos écosystèmes, notre biodiversité, préserve aussi les plus faibles, les femmes, les enfants, les hommes les plus vulnérables de la société. Nous devons avoir le souci d’intégrer les plus fragiles, ceux qui restent en arrière, les moins pourvus. Nous attendons de ce sommet, un encouragement à une culture de protection également. Protection associée de l’Homme et de l’espace dans lequel il vit. L’objectif est bien de construire un monde meilleur et il conviendrait dans cette logique d’anticipation des risques liés au changement climatique de concevoir ce nouveau modèle réunionnais de développement basé sur un autre style de vie, moins consumériste, moins dans une spirale d’incitation à la surconsommation alors que des problèmes d’inégalités et de pauvreté ne sont toujours pas résolus.

Face à ces inquiétudes, La Réunion gagnerait à proposer un schéma, une contribution commune. Celle-ci viendrait alors enrichir les propositions de la France lors de ce sommet. Et nous invitons les exécutifs locaux et les parlementaires à agir et à faire propositions. Comment pouvons-nous construire une unité réunionnaise prenant le dessus sur les « égos », dépassant les clivages et les conflits, replaçant le combat vers l’intérêt général, le bien commun et le recentrant sur des aspects essentiels de progrès environnementaux et humains.

Nous restons attentifs et vigilants et tout aussi actifs, combatifs et engagés pour que les choses avancent dans ce sens.

Eric FRUTEAU

Le 29 Août 215

#EricFRUTEAU#OMD#COP21#DemainLaRéunion

 

 

L'obstination des technocrates conduit à un crime odieux !

En adoptant un fonctionnement technocrate et en imposant une politique non voulue, non comprise, l’Europe s’est coupée du peuple et a du mal à proposé un schéma acceptable.

Le problème grec permet de montrer les paradoxes et les contradictions d’une Europe en panne politiquement. Mais ce qui se passe en Grèce nous le vivons depuis plusieurs années à La Réunion ! Nos collectivités ne sont – elles pas asphyxiées et surendettées ? Notre population ne souffre-t-elle pas d’un retard structurel ? Le chômage ne frappe-t-il pas aussi fort ici ? L’investissement n’est-il pas en panne ?

En réalité le vrai problème n’est pas celui de la Grèce. Le vrai problème est celui de cette « congruence » européenne qui pousse à imposer une ligne soutenue par des relais nationaux, ces élites coupées eux aussi d’une réalité désastreuse et qui s’empire.

Pas besoin d’être grand économiste pour comprendre que seule une politique de relance de l’investissement et de (par) la consommation, une politique de création massive d’emplois durables peuvent redonner espoir. Le problème est d’abord politique. Le marasme dans lequel nous sommes peut trouver une issue mais à la seule condition de faire les bons choix politiques, surtout sur notre île.

A qui profite ce crime odieux ?

 

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Créer les conditions pour que nos collectivités locales renégocient leurs dettes, tout en leur demandant d’investir dans des projets durables – tels l’énergie ou le transport collectif – créateur d’emplois durables. Voilà un souhait mais comment le rendre audible  quand la gangrène a gagné tant de terrain ces dernières années en tuant tout espoir pour demain ? Un malade (notre société) est en train d’être tué et les gouvernants persistent dans une orientation qui a causé les maux. Pourquoi ?

A qui peut donc bien profiter ce crime odieux ? Depuis 2010 nous vivons une situation incroyablement vraie : stratégie de réduction des déficits, plans d’austérité et de rigueur, coupes budgétaires et baisse des dépenses publics, non paiement des dettes aux collectivités sont venus compléter l’instauration de soutiens massifs aux banques (depuis la crise des fonds d’investissement) et d’allègements d’impôts pour les entreprises (financés par le peuple et l’administration) ! Il y en a qui en ont bien tiré profit !...

Nous sommes donc à l’heure des choix ! L’austérité imposée aux populations par la technocratie européenne risque de sacrifier l’avenir ! C’est valable pour notre île La Réunion !

Voilà pourquoi l’Europe s’est coupée, se coupe du peuple et restera ce « machin » incompris par nos populations…

Sincèrement, je pense qu’il faut changer de politique !

 

Eric FRUTEAU

"Une Rafale de bonnes nouvelles..."

 « Une Rafale de bonnes nouvelles »… mais est-ce une bonne nouvelle ? Car un pays qui entretient la guerre, ne peut-il pas que récolter la guerre ?

 

La vente d’armes et d’outils de guerre est-elle cohérente avec l’idée même des droits de l’homme ou celle d’une paix mondiale ?

Ces derniers jours nous lisons dans la presse les ventes de rafales de la France à certains pays.

L’Egypte serait le dernier heureux pays partenaire. 126 « Chasseurs »  – 12 Milliards d’euros !

Or à notre connaissance et sans vouloir juger le pays acheteur :

• le Rafale n'est pas un avion ordinaire: c'est un avion de combat, capable de bombarder et de mener des batailles aériennes.
• L'Egypte n'est pas une démocratie : c'est un régime autoritaire, dirigée par un militaire, un homme mandaté par l’armée, arrivé au pouvoir après un coup d'Etat.
• Le Moyen-Orient reste une région instable.

La France ne se grandirait-elle pas à cesser d'alimenter en armes les régions les plus instables ? A-t-on tiré les leçons des expériences passées, avec des conflits dans des pays « clients » tels la Colombie, Israël, le Tchad, la Syrie ?

Oui « ces marchés militaires nourrissent un système industrialo-militaire opaque, qui  repose sur les commissions occultes gigantesques, dans des pays où parfois la pauvreté est endémique. 

Mettre un terme à ces ventes d’armes coûterait cher en emplois nous dit-on. Mais cela en vaut-il vraiment la peine ? Aujourd’hui l’Egypte, demain et après demain combien de morts ? Combien d’enfants tués ? Combien de guerres ?

La France ne peut – elle pas réorienter son industrie vers d’autres marchés ? L’énergie durable, la production de trains, de bateaux, la nanotechnologie,… ?

Il nous semble évident que La France doit revoir ces relations commerciales avec ces pays où la guerre est présente ou latente, bridant souvent des droits de l’homme bafoués ! Le pays donne-t-il le bon exemple ?

Ne serait-il pas envisageable de définir un code de bonne conduite ? Je rêve d’un état démocratique, qui ne fabrique pas la guerre mais promeut  la paix. Un pays qui ne vend pas des armes mais soutient des programmes d’investissements et de développements durables.

Un changement de cap contribuerait à faire baisser la tension liée à la mondialisation et aux profits gagnés sur des marchés malsains !

Un pays dit démocratique ne peut, logiquement, entretenir la guerre. Entretenir la guerre c’est créer encore plus de guerre. Si ce pays contribue à tuer le monde, le monde le tuera tôt ou tard !

Idéaliste sûrement, je suis pour un monde de paix et non de guerre ! Utopie quand tu nous tiens…

Enfin, on dit ça… mais on a rien dit !

Eric FRUTEAU

Un espoir nait en Grèce !

Un espoir nait en Grèce !

L’Europe vit depuis ces dernières années une crise initiée par le déni de démocratie de 2005 et par une politique ayant favorisée une situation sociale et économique sans précédent. Le peuple est meurtripar la diminution de leur pouvoir d’achat et par la détérioration de leur qualité de vie sous les effets conjugués de la crise de la dette des Etats et de l’austérité imposée.

En Grèce, en France, en Espagne, en Europe, dans les Outremers et à La Réunion, la politique basée sur l’austérité et la rigueur budgétaire a amplifié les difficultés des familles, asphyxiées et privées de libertés faute de moyens.

Pour les Outremers et La Réunion, ces orientations sont exacerbées par le retard structurel, les difficultés des collectivités locales (endettées) et un chômage intense dont le taux est trois fois supérieur à celui de la métropole et des inégalités croissantes dans les domaines de la santé et de l’éducation.

C’est dans ce contexte qu’ont eu lieu les élections législatives en Grèce.

En plaçant en tête le parti (Syriza) ayant réclamé une réorientation de la politique européenne, les Grecs ont envoyé un signal fort aux technocrates de l’Union Européenne. Ils se sont exprimés contre le creusement des inégalités, de la pauvreté, du chômage intense. Avec plus de 35% des voix et plus de 145 sièges en faveur de Syriza, le peuple grec s’est exprimé pour un assouplissement de la politique européenne.

La rigidité des gouvernants européens par rapport à la dette et à son rythme de remboursement a été sanctionnée par le peuple grec lors de ces élections. Il faut en tenir compte.

Demain La Réunion estime qu’il s’agit là d’un message puissant envoyé de la Grèce par son peuple pour une réorientation et un changement de politique.

Ainsi, fidèle à sa ligne depuis sa création Demain La Réunion demande aux dirigeants français de tenir compte de cette nouvelle donne. Ces résultats donnent de l’espoir.

La victoire de Syriza en Grèce pourrait constituer une étape essentielle dans l’émergence d’une nouvelle politique en Europe (plus sociale, plus humaine et moins austère, non destructrice, adaptée et solidaire), en France et pour les Outremers. Une étape essentielle pour un nouveau modèle de développement pour La Réunion.

Plus que jamais, les propositions de Demain La Réunion sont d’actualité.

 

Fait à Saint-André, le 25012015.

Eric FRUTEAU - Demain La Réunion

La situation en Grèce ne nous laisse pas indifférents. On devrait s’en inspirer…

La situation en Grèce ne nous laisse pas indifférents. On devrait s’en inspirer… Avec Demain La Réunion nous n'avons pas cessé de demander une réorientation et la sortie du marasme induit par une technocratie européenne conditionnée par la pensée libérale. Nous reprenons ci-après quelques extraits :

« Demain La Réunion estime qu’il est urgent de mettre en place une autre politique que celle menée actuellement basée sur l’austérité. La Réunion a besoin d’un geste patriotique fort pour un autre modèle de développement qui réponde aux défis réels notamment sur le plan social et de l’emploi. La Réunion a besoin d’un modèle adapté aux réalités locales. Le 17 septembre 2014 »

« Demain La Réunion estime que face aux inégalités persistantes et à la situation de grave crise sociale et économique qui frappe les Outremers, seule une politique adaptée, forte en matière d’investissements, de création d’emplois et de relance de la consommation peut être une solution. Vraisemblablement, ce n’est pas l’orientation choisie par le gouvernement depuis 2012, de façon contradictoire avec les engagements de campagne lors des Présidentielles et des législatives de 2012. Embourbé dans une orientation libérale imposée par le traité Giscard-Sarkozy, le pouvoir actuel ne répond pas à la demande de changement réclamé par le peuple et n’entend pas les cris d’alarme des citoyens asphyxiés par l’austérité. Demain La Réunion regrette cette capitulation devant le libéralisme européen. Le Président a fait peu d'annonces importantes  permettant de donner un espoir au peuple Les Réunionnais qui, avec plus de 70% des suffrages au candidat socialiste ont cru en une autre politique, sont meurtris. Demain La Réunion estime qu’il est important de respecter la démocratie mais qu’il est aussi essentiel d’organiser au plus vite le rassemblement des idées pour remettre le progrès, l'égalité et la justice sociale au cœur d'un nouveau projet d'émancipation humaine. Le 07 novembre 2014. »

« L’austérité et le libéralisme ne peuvent être LA solution à la crise. Une politique forte d’investissements publics, de relance de la consommation, de traitement à la base des maux de notre société (avec des solutions adaptées et efficaces) peut redonner espoir ! C’est la démonstration faite par le peuple Brésilien en élisant pour une nouvelle fois un représentant du Parti des Travailleurs à la tête du pays. Il faut saluer cette victoire exemplaire. Comme celle d’Evo Morales en Colombie, c’est l’échec de la politique libérale qu’il faut souligner. A l’image de ce qui se passe dans ces pays d’Amérique du Sud, il nous emble important de sortir des réflexes sans convictions de la technocratie imposée par l’Europe libérale. Une politique adaptée et réorientée, plus sociale et humaine, plus solidaire, est nécessaire à La Réunion, en France, en Europe. Osons ces changements ! Eric FRUTEAU. le 27 octobre 2014 »

« Demandons un nouveau modèle ! Demandons un changement de politique, une réorientation ! En tout cas il faut bouger car la situation est grave ! Remuons ! Secouons ! Car nous sommes de ceux qui refusent la résignation (et la posture consistant à profiter encore un peu d’un temps aux affaires). Le creusement des inégalités ne peut pas être un fait acquis, une fatalité. Exigeons une autre politique. Eric FRUTEAU Le 24 octobre 2014 »

Les questions fondamentales de la fin de l’austérité imposée et d’un autre modèle de développement restent posées…

Les derniers évènements meurtriers sur le sol hexagonal dominent l’actualité nationale et locale. Cet acte terroriste est un acte politique majeur portant atteinte à des valeurs fondamentales de Liberté et de Démocratie : liberté d’expression, d’opinion,… Le symbole choisi a été la presse. C’est une véritable opération montée contre la pensée émancipatrice et la culture, contre la réflexion et la République (comme rempart contre la barbarie et la pensée unique).

Le soutien unitaire des réunionnais pour dire NON à la haine, a été un acte démonstratif nécessaire surtout sur notre île, terre de cohésion. Il faut saluer ce réflexe de solidarité et de rassemblement.

Sans nier les questions restées sans réponses, il nous faut aussi garder l’espoir qu’un même sursaut populaire ait lieu face à d’autres problèmes et menaces existant dans le monde et parfois près de chez nous (les menaces extrémistes dans d’autres pays, les diverses formes de violences, les maladies, la faim, le sous-développement, les femmes et les enfants exploitées et souvent victimes de violences extrêmes,…).

Parce que nous sommes progressistes, humains, ouverts au monde, nous devons aussi être solidaires et ne pas ignorer ces autres formes  d’atteintes à la démocratie par la dictature du radicalisme religieux ou celle de la mondialisation libérale peu respectueuse des sociétés et des cultures.

Pour les mêmes raisons, cette crise ne doit pas nous faire oublier l’autre problème non résolu au niveau national et privant de libertés une grande majorité du peuple : la crise sociale et économique que connait le pays et en son sein les outremers (chômage, paupérisation, pauvreté, inégalités grandissantes, difficultés des collectivités locales,…). Le peuple est toujours « asphyxié », « embrigadé » par cette austérité imposée par l’Union Européenne, s’appuyant sur le déni de démocratie de 2005. Cette autre situation de crise est à l’origine des échecs électoraux récents de la gauche et de la montée des extrêmes (dont le FN) ! Par ces résultats, les citoyens ont lancé démocratiquement un message aux gouvernants pour un changement de politique plus en phase avec le vote de 2012 lors des présidentielles et des législatives. Nous restons hélas sur notre faim…

Alors c’est aussi unis et rassemblés que nous devons maintenant réclamer une autre orientation, plus sociale, plus humaine, moins austère. Les questions fondamentales de la fin de l’austérité imposée et d’un autre modèle de développement restent posées…

Eric FRUTEAU – Conseiller général

Saint-André, le 15 janvier 2015

Maintenant, unis, changeons de politique ! Paix, Liberté, Démocratie et Egalité pour tous !

Nou lété là ! Hier à Saint-Denis.
Oui on y était hier à Champ Fleuri, par solidarité et par compassion ! Une mobilisation nécessaire pour la défense de la citoyenneté.
On y était pour dire NON à la barbarie et exprimer notre volonté de Démocratie.
Parce que nous devons défendre notre Liberté et la participation à la mobilisation d’hier est un acte démonstratif non négligeable.
Nous devons pouvoir continuer à vivre normalement. Nous devons pouvoir écrire et s’exprimer librement. Les journalistes doivent pouvoir continuer à exercer librement leur profession.
Nous devons mettre en échec les tentatives d’atteinte à la Liberté d’expression, d’opinion et de pensée. Dire NON aux tentatives d’atteinte à la République. Nous ne nous tairons pas par peur pour satisfaire la dictature de la pensée unique. D’accord ou pas, on ne peut pas tuer pour un dessin. On peut en débattre, en discuter, ne pas être d’accord, mais par pitié ne pas tuer ! En France ou ailleurs, par pitié ne tuons plus !
Maintenant, unis, changeons de politique ! Paix, Liberté, Démocratie et Egalité pour tous ! Que cet élan de solidarité puisse se poursuivre !

Eric FRUTEAU

 

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Nous sommes tous des Charlie Hebdo !

Ci-dessous le communqué de Demain La Réunion

Demain La Réunion condamne cet acte de terreur perpétré contre l'organe de presse Charlie Hebdo.

Un acte de barbarie qui porte atteinte à la démocratie, à la liberté, à La République.

Demain La Réunion adresse ses condoléances aux familles endeuillées.

Plus jamais ça ! 

 

Voltaire disait "je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'à  la mort pour que vous puissiez le dire".

 

OUI À LA LIBERTÉ DE LA PRESSE !

OUI A LA DEMOCRATIE !

NON À LA BARBARIE AU NOM DE LA RELIGION QUELLE QU'ELLE SOIT!

NON À L'OBSCURANTISME.

 

Enfin, Demain La Réunion estime qu’un message fort, solidaire et unitaire doit venir de La Réunion, terre de cohésion. Demain La Réunion s’associe à toutes les initiatives allant dans ce sens.

 

Demain La Réunion

Saint-André le 08012015

Comment à La Réunion, pouvons-nous tenir compte des évènements mondiaux sans perdre notre âme, notre identité et nos valeurs ?

 

En ce début d’année 2015 il me plait à rappeler ces éléments d’analyse que nous avons apportés comme contribution au débat lors de l’assemblée générale de Demain La Réunion le 20 décembre dernier. Cette contribution se décomposera en 4 parties.

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2^ème Partie

Comment à La Réunion, pouvons-nous tenir compte des évènements mondiaux sans perdre notre âme, notre identité et nos valeurs ?

L’analyse faite précédemment sur la situation internationale (voire Partie 1) nous amène à nous interroger sur notre capacité à réagir face à tous ces défis et problèmes mondiaux.

Notre charte adoptée en juillet dernier nous rappelle que nos valeurs doivent nous guider dans ce monde multipolaire. Et Demain La Réunion doit être cette force de progrès et de propositions, sensible aux populations en souffrance, aux enfants ou aux femmes exploitées dans le monde et à toute cette misère cachée induite par les guerres, les migrations de populations, le manque d’eau et d’infrastructures, les grandes maladies (EBOLA, SIDA, Diabète, Paludisme, le cancer, la myopathie,…), les insuffisances au niveau de l’éducation de millions d’enfants dans le monde,…

Demain La Réunion, parce qu’il est un mouvement progressiste, humain et ouvert au monde se doit d’être solidaire et ne pas ignorer les difficultés des peuples du monde.

Comment La Réunion, Région Ultra Périphérique, Département Français, doit-elle traverser les difficultés que rencontre l’UE à transcender la crise économique, identitaire, politique ?

Ce qui nous amène à parler de l’Europe :

Les problèmes de l’Union Européenne reflètent la prégnance des intérêts étatiques et les difficultés à concevoir un organe politique dénué de toute conscience collective portée par la conscience populaire, donc l’assentiment démocratique. Je disais récemment : et si la Démocratie redevenait une hypothèse ? Dont l’existence serait à démontrer tant elle est victime d’agressions répétitives. Nous pensons tous à ce déni de démocratie de 2005. Nous pensons aux élections achetées par l’argent et le clientélisme. Nous pensons tous aux lobbyings ou encore à ces conglomérats, voir ces systèmes (souvent riches et puissants) qui en réalité confisquent de plus en plus le pouvoir démocratique au peuple d’en bas - les plus nombreux.

Comment notre île va vivre la poursuite de l’austérité imposée par l’Europe ? Comment ne pas se laisser absorber par des politiques antisociales imposées par des technocrates, des gouvernants qui n’ont pour la plupart jamais travaillé et vivant depuis toujours des indemnités ? Parce que ces gens ne connaissent pas la crise ! C’est cela aussi notre combat. C’est cela aussi notre ambition. Par la justice, par le droit respecté, par l’égalité, rétablir un ordre démocratique pour l’ensemble du peuple.

Enfin pour finir sur ce créneau des relations internationales nous disons que nous traversons une crise universelle. Outre « la résistance des intérêts étatiques », il y a la persistance, cette forme de dissidence qui prend parfois la forme du facteur religieux. C’est l’exemple des différents mouvements jihadistes, que l’on observe au Sahel, mais également au Nigeria comme en Asie centrale et du Sud. La création d’une branche indienne d’Al-Qaida vient d’ailleurs d’être annoncée, le 4 septembre 2014, par Ayman al-Zawahiri, avec pour objectif de « lancer le Jihad dans toute l’Inde », ainsi qu’en Birmanie et au Bangladesh. Mais cela se passe près de chez nous ! Cette affirmation identitaire et religieuse concerne toutes les cultures, de l’hindouisme au christianisme. La radicalisation, et la droitisation du pouvoir en France n’ont-elles pas de risques. Comment La Réunion terre de cohésion peut-elle ne pas subir les impacts de ces dérives langagières d’aujourd’hui mais qui peuvent dès 2017 être transcrits en acte avec l’arrivée au pouvoir de la droite et du FN ? Voire les deux liés. Nationalisme, ethnicité, extrémisme religieux, communautarisme, fanatisme, terrorisme,… toutes ces valeurs d’ordre passionnel plus que rationnel, qui se nourrissent de frustrations locales et non d’une attente d’universalité, d’égalité et de développement sont en train de prendre le dessus… Hélas !

Eric FRUTEAU

www.demainlareunion.com

AG de Demain La Réunion : une situation nationale marquée par des problématiques inquiétantes et des défis...

En ce début d’année 2015 il me plait à rappeler ces éléments d’analyse que nous avons apportés comme contribution au débat lors de l’assemblée générale de Demain La Réunion le 20 décembre dernier. Cette contribution se décomposera en 4 parties.

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1^ère Partie

Une situation internationale marquée par des problématiques inquiétantes et des défis

La situation internationale est en ce début d’année marquée par des problématiques que nous connaissons et qui ont déjà fait l’objet pour certaines de prise de position de Demain La Réunion :

• Des problématiques sociétales (le développement durable, la bioéthique, le climat, la culture,…)

• Des problématiques géopolitiques (le rôle des Nations unies, l’ingérence entre États, les ONG, le terrorisme, la justice pénale internationale,…

• L’économie (le système financier international, la mondialisation économique, l’économie du crime, la conjoncture énergétique, etc.)

• La politique (l’idéologie du développement, la communication, l’écologie politique, le principe de précaution, etc.).

• Tous ces sujets marquent perpétuellement l’actualité mondiale.

On ne peut développer tous ces points mais  ce qui est certain c’est que la situation mondiale interpelle par sa complexité et sa dangerosité.

Les conflits de toutes sortes depuis 2013 ont animé le monde accentuant l’instabilité et la fragilité des relations internationales.

Sur le continent africain, ces derniers mois ont vu notamment l’émergence d’une nouvelle guerre civile en République centrafricaine (la troisième en dix ans), l’ancrage d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) au Sahel et la forte recrudescence d’actes terroristes de la secte Boko Haram au Nigeria et au Cameroun. On est bien loin du printemps arabe et l’occident doit réfléchir sur le fait qu’on ne peut imposer un modèle. Les états laïques ont laissé place à l’extrémisme religieux et l’occident gère ses propres contradictions.

Au proche et Moyen-Orient, la paix semble une fois de plus compromise à travers le durcissement des tensions entre sunnites et chiites, l’extension du djihad depuis la Syrie en direction de l’Irak ou encore l’anéantissement de la paix en Palestine. Plus que jamais il faut garder espoir d’une solution pacifique aboutissant à la création d’un état palestinien. Car ce peuple a le droit de vivre sur leur territoire.

En Asie et dans le Pacifique, dont on mesure désormais l’importance sur l’échiquier international, l’accroissement sensible des heurts frontaliers en mer de Chine met en perspective le poids géostratégique de plus en plus écrasant de la Chine face à ses voisins japonais, sud-coréen et vietnamien dans un contexte de recrudescence des nationalismes. Il y a effectivement un risque de conflit mondial et nous devons en tenir compte.

Quant à l’Europe, outre ses difficultés économiques et, de plus en plus, sociales et politiques (institutionnelles même, s’agissant de l’UE), elle se retrouve confrontée à une guerre civile, en Ukraine, sur fond de dégradation de la relation entre la Russie et l’Occident. Il y encore un risque de conflit mondial.

La situation internationale est aussi marquée par des défis :

Au premier rang de ces défis, l’ascension des puissances émergentes (même si ces derniers montrent une « certaine fragilité de leur économie et en terme de croissance), bien sûr, qui remet en cause les équilibres antérieurs et oblige à compter avec de nouveaux partenaires (Chine, Inde, Brésil). Mais aussi la multiplication des « États défaillants » et des « États dissidents » (l’Afghanistan et l’Irak en sont des exemples récents).

Petits ou grands, des États sont à la manœuvre. Qu’il s’agisse de la Chine et de l’Inde, bien sûr, mais aussi d’Israël, de l’Iran, de la Russie et du Japon ou encore le Royaume uni qui se démarque de ses voisins européens.

Il faut même rajouter à cela les pays de l’OPEP qui régulent le prix du baril et donc garde cette capacité à agir directement ou indirectement sur l’économie mondiale… et sur l’économie de chaque Etat ou des groupements d’Etats (par exemple celle des Etats Unis ou de l’Europe) et de leurs régions respectives (c’est le cas de La Réunion qui reste vulnérable et dépendante).

Eric FRUTEAU