À quelques mois des échéances municipales et intercommunales des interrogations demeurent sur l'avenir de notre démocratie. Celle-ci est souvent décriée tant le lien entre le citoyen et l'élu semble de plus en plus distant. La crise de confiance est réelle. Nombreux sont les maires qui ont souligné leurs difficultés à faire face aux exigences sociales et aux contraintes budgétaires. Sur le sol hexagonal, certains ne se représenteront plus, d’autres ont déjà démissionné. De toute évidence une crise existe.
Comment recréer la confiance et redonner espoir en nos institutions ?
Il me semble opportun de dire que la multiplication d'élections (constituant autant de tests électoraux pour les exécutifs locaux) ne permet pas l'exercice serein de la gouvernance et la mise en place de partenariats durables. Un œil attentif sur le calendrier électoral pour les 6 prochaines années : 2020 (municipales et sénatoriales), 2021 (départementales en mars et régionales en décembre), 2022 (présidentielles en avril-mai, législatives en juin) puis les Européennes en mai 2024. Les deux tiers d'une mandature municipale seront consacrés à des campagnes électorales. Pour éviter l'épuisement du citoyen et juguler l'abstention, un regroupement des élections locales, alternant avec des élections nationales et européennes tous les trois ans serait du bon sens. Cela apporterait plus de stabilité aux élus locaux et leur permettrait de se consacrer de façon plus concentrée, à l'exercice de leur mandat et à la mise en place des projets sur la base desquels ils ont été élus pour six années. Avec l'introduction de la proportionnelle et l'amplification de la démocratie participative, nous pourrions peut-être apporter une réponse à la crise démocratique qui secoue le pays et qui fait le jeu des choix extrémistes. Nous devons, tout en anticipant sur les grandes transitions, impulser les rapports de forces politiques pour l'essentiel : la défense des droits humains fondamentaux et l'empêchement des forces brunes nocives aux fondements mêmes de la République (liberté, égalité, fraternité, laïcité, justice sociale et progrès humains). L’organisation du calendrier électoral tel qu’il existe actuellement est un frein évident. Une réforme des institutions me semble incontournable pour atteindre ces objectifs.
À nos dirigeants d'être à l'initiative !
Eric FRUTEAU
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